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samedi 22 mars 2025

Au jardin du souvenir, toi aussi

 

Avant-hier s'annonçait le printemps mais tu es partie sans attendre l’éclosion des bourgeons. Des fleurettes t'accompagneront au jardin du souvenir et bien au delà parsemant tous les jardins du monde.
Après-demain marquera la date anniversaire de ta naissance et tes bougies seront soufflées par le vent… 

De longues années, sans doute la plus fidèle lectrice de ce blog, te revient cette place d'honneur entre ces pages. Bon voyage ma jolie Maman.


lundi 23 août 2021

La suspicion généralisée à l’encontre des Français de l’étranger

 
La lune luit dans le crépuscule orangé mais l’horizon s’assombrit du côté du soleil couchant!
 
 
Pas besoin d’être Afghan (pensée attristée pour leur dramatique situation) pour se sentir indésirable dans l’hexagone! Il suffit par exemple d’avoir eu l’idée saugrenue d’épouser un non Européen et de l’avoir rejoint dans son pays!
Les Français de l’étranger ne sont pas des Français comme les autres, on le savait déjà, et la pandémie a révélé des décisions ubuesques, telle celle de devoir justifier d’un motif très impérieux pour un séjour en France ! Rendre visite à sa famille n’en étant pas un ! Décision révisée depuis mi-mars 2021 par le Conseil d’état après 45 jours d’application stricte, réalisant enfin que c’était une atteinte au droit fondamental qu’a tout Français d’accéder à son pays.
La mise en place du « pass sanitaire » a compliqué sérieusement la vie de ces Français qui n’ont pas renoncé à s’y rendre pour l’été, vaccinés avec les doses disponibles dans leur pays de résidence mais non homologuées par les pays de l’UE, et donc considérés comme non vaccinés. Soumis à une quarantaine stricte à leur arrivée et condamnés à faire des tests à répétition pour boire un café en terrasse, participer à la moindre activité culturelle, ou se faire soigner. (Lire l’article de Gisèle)
 
Ce n’est pas mon cas puisque j’ai fait le trajet inverse. Bloquée en France depuis octobre 2020, je suis rentrée en Turquie en juin (après avoir reçu deux doses d’AstraZenca), pour y passer au moins l’été.
Un employé de la sécurité à Roissy s’est même permis de me demander d’un air désapprobateur ce que j’allais faire dans ce pays !
 
Comme en France, le variant Delta a bouleversé la donne en Turquie et les cas de Covid ont brutalement augmenté. Après deux doses de Sinovac (vaccin chinois) les plus vulnérables ont été convoqués pour recevoir une dose de Pfizer désormais disponible. (Un aveu déguisé de l’efficacité insuffisante du Sinovac ?)
Mais de toute façon, une dose de Pfizer ne suffit pas pour avoir le précieux sésame en France. Problème donc non résolu… une deuxième dose est désormais proposée pour les candidats aux déplacements hors Turquie, mais sur des critères flous. D’un point de vue médical n’y a-t-il pas de risque au sujet de ces vaccinations à répétition ? (4, en à peine 6 mois !) Je n’ai pas les réponses.
 
A cette atmosphère déjà angoissante, sont venues s’ajouter les dramatiques catastrophes climatiques concrétisées par de gigantesques incendies et des inondations meurtrières avec leurs cortèges de critiquables gestions.
 
Et puis coup fatal autant qu’imprévisible, un courrier de la banque LCL dont je suis cliente depuis près de 50 ans est arrivé il y a dix jours m’annonçant une clôture du compte. Sidération !
Depuis la réception de l’avis je tente d’avoir un interlocuteur via messagerie ou téléphone, mais sans succès. La période estivale est frappée d’une pénurie de personnel impressionnante qui n’a cependant pas freiné l’émission ni l’envoi de cette décision arbitraire.
En cherchant des informations à ce sujet sur internet on peut y trouver une littérature abondante mais pas très rassurante !
La fermeture systématique de comptes bancaires en France détenus par des Français de l'étranger est semble-t-il une pratique courante depuis quelques années, qui n’a pas faibli pendant la crise sanitaire, et justifiée par des obligations de vigilance auxquels les établissements financiers sont tenus pour légitimement lutter contre les fraudes, le blanchiment d’argent ou le terrorisme !
Les activités de notre compte ont beau être limpides (approvisionnement régulier et pas un seul découvert, prélèvements automatiques d’impôt foncier, de taxe d’habitation, de cotisations assurances diverses, d’abonnements EDF, Telecom, etc.), nous sommes entrés dans la catégorie des dangereux malfaiteurs ! Et la présomption d’innocence ne nous est pas accordée, malgré le transfert des justificatifs réclamés par la banque en novembre 2020.
 
La problématique est parait-il régulièrement soulevée par les autorités (sénateurs, députés et représentants des Français de l’étranger) et le Président de la République a jugé la situation inacceptable… mais ce ne sont que des mots non suivis de la moindre obligation pour les banques, ni aucune amélioration de la situation.
 
J’ose croire encore à une regrettable erreur, mais sans trop d’illusion…
Si je n’obtiens pas d’explications dans les jours qui viennent, un voyage à Paris en urgence s’imposera pour tenter d’ouvrir un autre compte, opération irréalisable à distance. Cette démarche peut d’ailleurs être refusée en toute impunité aux Français de l’étranger qui n’ont alors pour seul recours de contacter la Banque de France en présentant l’avis de refus et une demande d’exercice du droit au compte. Je vous laisse imaginer les tracasseries administratives et les risques d’impayés si les transferts de prélèvements ne sont pas réalisés à temps.
Un casse-tête supplémentaire provocant angoisses et insomnies dont on se serait volontiers passé en cette période d’abyssales incertitudes.
 
J’aurais préféré vous décrire, photo à l’appui, une prudente escapade dans les environs, mais ce n’est pas au programme du moment !
 
Une touche de fantaisie cependant : la visite inattendue et insistante d’une mante religieuse qui s’est posée sur la porte moustiquaire toute une journée. Mais comme chacun sait, l’hospitalité a ses limites ! Même reconnu inoffensif on se méfie du comportement potentiel de l’intrus…
Découragée par une porte résolument close, le lendemain matin la mante était partie.    


 

mercredi 7 avril 2021

Une cigogne arc-en-ciel

Les cigognes ont du survoler le détroit du Bosphore depuis plusieurs semaines pour s’installer en Thrace et y construire leur nid…
Tout autant que le réveil de la végétation, elles sont la preuve tangible que le printemps est de retour…
Leurs migrations saisonnières est une comme une promesse d’évasion et les apercevoir en plein vol reste associé à un bon présage… à la possibilité de voyager dans un futur proche ! 


Toute la famille connait bien ma sympathie pour ces volatiles auxquels j’ai fini par m’identifier tout au long des décennies passées entre la France et la Turquie.
Je n’ai pas pu, cette année encore, guetter leur retour. Le ciel de Paris ne fait pas partie de leur espace aérien !
Pas d’inquiétude, Elvan a trouvé la parade ! Sa cigogne multicolore s’est faufilée jusqu'ici !
Et grâce à elle je pourrai, j’espère, lever mon regard vers le ciel pour assister à leur grand départ fin août
  

mardi 7 avril 2020

The Show Must Go On... Un hymne au courage


Plusieurs initiatives musicales ont démontré depuis plusieurs semaines que l’impératif "chacun chez-soi", n’empêche en rien de faire des choses ensemble pour se sentir plus fort. J'ai retenu celle-ci: 135 artistes ont partagé leur passion pour offrir un moment d’émotion et de motivation en interprétant le célèbre titre de Queen. Le spectacle doit continuer!


Une stimulation de plus pour faire de cette journée un moment privilégié, riche en délicates attentions, en témoignages émouvants d’amour et d’amitié. 
Confinée en solitaire, mais pas dans la solitude! 
Il y a eu des appels, des messages, des images du lilas d’un jardin à Rungis, de fleurs d’oranger du village de Kargı.  





Et puis, une bougie plantée dans une part de flan parisien, je suis prête pour la connexion.


D'autres bougies seront soufflées à distance…


Le dessin lumineux d’Elvan s'affiche:  


Et son cadeau surprise se fait admirer sous toutes ses facettes après avoir été prestement dépouillé de son emballage. 


Une mangeoire pour les mésanges de Tekirdağ, artistiquement décorée, que j’espère pouvoir suspendre à une branche du sapin au plus vite !





Quant à l'enregistrement de sa contribution musicale à la contrebasse, je n'ai pas réussi à l'insérer ici pour le moment...
Chaleureux remerciements à tous!

Mise à jour du 10 avril:
Victime du ralentissement de la distribution des services postaux, une autre belle surprise m'attendait aujourd'hui dans la boite aux lettres, une enveloppe contenant une aquarelle réalisée par Perine et dédicacée au verso : "symbole de longévité et d'amour, le Ginkgo Biloba".
Un beau cadeau de plus pour tenir bon!


vendredi 27 mars 2020

Images d’un printemps pas comme les autres

Le ciel parisien reste imperturbablement bleu, même plus zébré par le trafic aérien.  
A certain moment on lui en voudrait presque de nous narguer dans ce printemps escamoté. La sagesse nous incite plutôt à le remercier quand on a encore la chance de pouvoir le regarder, quand on peut encore ouvrir la fenêtre pour respirer un air qui n’a pas été aussi peu pollué, aussi peu troublé de nuisances sonores depuis longtemps ! On s’en réjouirait presque s’il ne devait être filtré par des masques de protection (désespérément absents) et le silence troué par des sirènes d’ambulances.
Les jardins, les parcs sont inaccessibles, mais en sortant faire quelques courses, dans le respect des consignes bien évidemment, un petit détour dans la rue d’à côté peut offrir des images qu’il ne faut pas manquer d’apprécier. 


Derrière les grilles closes, des cerisiers achèvent leur éphémère floraison, la pelouse reverdit. 


Un jardin partagé délaissé s’ébouriffe de quelques tulipes et autres fleurettes en attendant la pluie…


Armé de ses crayons de couleur, Elvan participe activement à maintenir le niveau d’optimisme de son entourage en célébrant l’arrivée d’un printemps incongru dont il ne peut profiter comme beaucoup d’autres enfants.


En adressant des messages de tendresse pour fêter l’anniversaire de Poupy, son arrière grand-mère qui a soufflé ses bougies derrière l’écran d’une tablette.


En créant un plateau personnalisé de jeu de petits chevaux pour reproduire à distance les parties endiablées qu’il fait d’habitude chez elle et avec elle, les mercredis. 


A situation exceptionnelle, convocation exceptionnelle : Babou et Tita, ses deux mamies ont été priées de se joindre à la visio conférence pour participer au tournoi !
Merci Elvan !


dimanche 22 mars 2020

Printemps parisien en confinement

Le ciel est bleu, tout n’est pas joyeux !


Le grand écart entre deux villes, entre deux pays c’est une gymnastique que je pratique depuis longtemps. L’éloignement géographique n’est plus un obstacle pour garder le contact et entretenir les liens familiaux et amicaux… Bien que de temps en temps, le besoin de se voir autrement que par écran interposé, d’être simplement ensemble, de prendre le temps de participer à une activité commune quelques instants, quelques heures, devient impérieux. C’était bien le motif de mon séjour qui devait être court mais intense en moments privilégiés ! Il ne sera ni l'un ni l'autre!
L’apparition localisée d’un virus qui s’est répandu en deux mois sur toute la planète a eu pour conséquence la paralysie, tardive mais drastique, des moyens de transport piégeant les imprudents voyageurs…  
Je ne me sens pas incluse dans la catégorie. Piégée certes mais imprudente pas vraiment. De la famille, des amis, il y en a ici et là-bas. Même si j’avais eu avant mon départ le 11 mars la certitude que je serais bloquée plusieurs mois à Paris, la décision d’annuler le voyage aurait été bien difficile. En Turquie, un premier cas de contamination venait tout juste d’être confirmé, alors qu’en France le compteur alimentait déjà les inquiétudes… Et justement pour cette raison, j’ai pensé que ma présence y serait plus utile ! Mais il me manquait alors un paramètre inenvisageable : la distanciation physique érigée en principe de survie, en seule protection efficace pour enrayer la progression du covid-19, était en passe de s’étendre bien au delà des frontières chinoises.
Chaque pays a concocté sa stratégie. En Turquie, les plus de 65 ans bien portants ou non sont assignés au confinement total. On compte sur la famille ou des bénévoles pour les ravitailler. A trois jours près je n’aurais plus eu le choix, les liaisons aériennes étant suspendues pour une durée indéterminée. Je serais dans ce cas, alors qu’ici la permission de circuler bien que strictement limitée est encore possible… Nous restent aussi les télé-bavardages sous formes variées, pour que l'isolement des personnes confinées en solitaire ne fasse pas plus de victimes que le virus! Les téléphones, tablettes et ordinateurs sont mis à rude épreuve pour s'enquérir de l’état de santé physique et psychique de ceux qui sont à quelques centaines de mètres tout autant qu'avec les éloignés de trois mille kilomètres, pour partager les informations (pas trop car on entend tous les mêmes discours), pour échanger des idées d'activités que l'on aura parfois bien du mal à mettre en pratique, pas faute de temps, mais manque de motivation!   

En soutien aux malades, à tous ceux qui ont l’obligation, le devoir de sortir quotidiennement affronter la menace de la contamination pour que les confinés puissent survivre, adressons leur des messages d’encouragement. En l’absence d’alternative, suivons les consignes dans la bonne humeur. 


Dans l’adversité efforçons nous de garder le sourire en attendant des jours meilleurs !   


vendredi 3 janvier 2020

Bonne et heureuse année 2020



Que cette nouvelle année (2 fois 20) fasse épanouir la jeunesse du cœur, l’enthousiasme, la générosité, la tolérance, le respect de la vie sous toutes ses formes, et vous préserve des tourments de la maladie, des accidents, des conflits, des catastrophes, de la solitude, de la détresse…   

Amis lecteurs de tous les horizons, je vous souhaite 12 mois d’embellies sur notre planète bien tourmentée !


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dimanche 17 février 2019

10 années dans la blogosphère


Bien de l’eau a coulé sous les ponts du Bosphore et ceux de la Seine… Le premier article de ce blog a été publié en février 2009, et celui-ci est le 459e. Certains ont reçu un franc succès et des commentaires enthousiastes. Que tous les lecteurs fidèles ou occasionnels soient ici chaleureusement remerciés.


Autant de fragiles embarcations lancées sur les flots dans l’espoir qu’elles seront interceptées au passage, qu’elles attireront l’attention d’un curieux connu ou inconnu.
« Entre deux rives » a permis à mes textes de trouver un port d’attache pour ancrer les souvenirs, jamais à l’abri d’une mémoire défaillante. A la fois espace où sont rassemblées les informations collectées au fil du temps et port d’embarquement pour leur permettre de voguer loin, et librement en principe, parfois jusque vers des rivages où je ne suis jamais allée, où je n’irai probablement jamais.
Même si les plus nombreux se situent en France et en Turquie, les lecteurs se repartissent, à ma grande surprise sur tous les continents et participent à la satisfaction de me sentir citoyenne du monde.
                           
Mes motivations, je les avais exposées dans le fil conducteur. Elles n’ont pas changé. Moi si, bien sûr un peu…
Publier est une provocation, une incitation, une activité qui aide à rester debout, à donner un sens à l’existence lorsque des doutes se profilent à l’horizon. Alors pour avoir quelque chose à écrire, il faut bouger, découvrir, faire des rencontres, photographier… 
Et tant que ce sera possible, j’ai bien l’intention de continuer à partager l’aventure.
Même d’un naturel réservé, on ne peut nier chercher la reconnaissance en exposant ses enthousiasmes, ses émerveillements, ses déceptions aussi… mais c’est peut être tout simplement l’envie d’aller à la rencontre des autres et de tenter de se connaitre mieux soi-même.


mercredi 2 janvier 2019

Des lanternes chinoises au Jardin des plantes


A la tombée du jour, le Jardin des plantes ferme habituellement ses grilles aux visiteurs jusqu’au lendemain. Mais en cette fin d’année et début de la nouvelle, le parc et la ménagerie du Muséum d'histoire naturelle jouent les prolongations de 18 à 23 heures avec un spectacle de monumentales et multicolores lanternes chinoises.


Tandis que les animaux de chair et d’os se sont endormis, d’autres faits de tiges métalliques et de tissus peints, s’illuminent pour éveiller les consciences, sensibiliser le public sur la fragilité de la biodiversité. Le parcours commence avec les dinosaures disparus depuis des millions d’années, et d’autres animaux qui ont cohabité un temps avec l’espèce humaine comme les mammouths.





    
On déambule ensuite dans les allées bordées d’un bestiaire coloré et animé, mais déjà en grand danger d’extinction.







La photo ci-dessus est dédiée au futur observateur d'arachnides... Il se reconnaîtra!

On se fait avaler par un requin blanc de 30 mètres de long, passage obligé vers une autre faune dont il faut préserver l’environnement pour qu’elle ne subisse le même sort…      



Même si l’on peut trouver puérile cette approche pour un sujet aussi alarmant, les enfants ne sont pas les seuls à se laisser impressionner par cette mise en scène poétique et féerique.









Je ne résiste pas à la tentation de vous souhaiter avec ces photos une lumineuse année remplie de l’espoir que chacun contribue chaque jour un peu plus à faire retrouver la santé à notre planète, à agir au quotidien en pensant à l’avenir de nos enfants et petits enfants pour qu’ils puissent eux aussi s’émerveiller longtemps des beautés de la nature.


«Espèces en voie d'illumination» est à voir jusqu'au 15 janvier 2019!
Petit conseil : mieux vaut éviter d’arriver pour l’ouverture à 18h. Les files d’attente sont moins longues après 20h.