lundi 19 août 2019

Pin parasol et pignons sur la côte de la Marmara


« Tout jardin est, d'abord l'apprentissage du temps, du temps qu'il fait, la pluie, le vent, le soleil, et le temps qui passe, le cycle des saisons. » Erik Orsenna



Le temps s’écoule, les enfants grandissent et les arbres aussi…
La croissance spectaculaire de mon pin parasol, en est une belle illustration. Né il y a 30 ans d’un pignon dans sa coque planté en terre dans un pot au printemps 1990, élevé avec soin pendant deux ans avec quelques autres qui ont été distribués, il fut repiqué en pleine terre à l’endroit où il est aujourd’hui bien enraciné. Juste à côté, l’abricotier parait plutôt maigrichon. 



Il a pourtant à peu près le même âge et donne encore début juillet, assez de fruits pour faire la confiture, de cinq à vingt-cinq pots, selon les années !
Le majestueux conifère apprécié pour son élégance et l’ombre généreuse qu’il procure, produit aussi des fruits depuis bon nombre d’années. Les branches s’agitent au moindre souffle de vent et les pommes de pin (cônes femelles) parvenues à maturité, peuvent tomber ou simplement libérer les graines qu’elles portent sous leurs écailles qui se sont écartées en séchant sous l’effet de la chaleur estivale.
C’est le moment de la récolte et chaque matin, il n’y a qu’à se baisser pour en ramasser une vingtaine et parfois bien plus… 


En fin de saison la provision est assez conséquente pour entamer une séance de cassage de coques, armé d’un marteau, de patience et d’une bonne dose de dextérité ! La maîtrise du bon geste est essentielle pour ne pas tout écraser ! Cette activité est bien plus délicate que le simple séchage des fleurs de guimauve qui a fait l’objet d’un article précédent.
Le labeur en vaut la peine, mais cette modeste production sera réservée à une consommation personnelle.


Natures ou légèrement grillés, les pignons trouveront leur place dans la réalisation de nombreuses recettes… légumes farcis, salades, préparation du pesto, gâteaux sucrés, cakes salés ou quiches, s’ils n’ont pas tous disparus en grignotages, victimes d'une irrépressible gourmandise!


jeudi 8 août 2019

La guimauve en arbre, ornementale et curative


L'hibiscus syriacus ou guimauve en arbre n’est pas simplement un végétal décoratif des jardins.


De la famille des Malvacées, comme la mauve, il possède des propriétés émollientes.
Si les fleurs sont éphémères, la floraison se renouvelle en abondance de juillet à septembre. On peut donc récolter sans regret au petit matin, les corolles qui ne s’ouvriront plus et les faire sécher au soleil pour les conserver ensuite à l’abri de l’humidité.


En Turquie on la nomme hatmi çiçeği. Elle est utilisée en tisane pour calmer la toux, décongestionner les voies respiratoires, en décoction pour apaiser les démangeaisons et irritations cutanées. Légèrement sédative, elle peut aider à vaincre l’insomnie. On trouve cette plante médicinale au marché égyptien. Une partie de ma récolte est d’ailleurs destinée à fournir le No 7, enseigne Ayfer Kaur depuis un siècle.


Et puis comme ses fleurs sont comestibles, elles peuvent ajouter une touche de fantaisie aux salades de l’été.