« Tout jardin est, d'abord l'apprentissage du temps,
du temps qu'il fait, la pluie, le vent, le soleil, et le temps qui passe, le
cycle des saisons. » Erik Orsenna
Le temps s’écoule, les enfants grandissent et les arbres
aussi…
La croissance spectaculaire de mon pin parasol, en est une
belle illustration. Né il y a 30 ans d’un pignon dans sa coque planté en terre
dans un pot au printemps 1990, élevé avec soin pendant deux ans avec quelques
autres qui ont été distribués, il fut repiqué en pleine terre à l’endroit où il
est aujourd’hui bien enraciné. Juste à côté, l’abricotier parait plutôt maigrichon.
Il a pourtant à peu près le même âge et donne encore début juillet,
assez de fruits pour faire la confiture, de cinq à vingt-cinq pots, selon les
années !
Le majestueux conifère apprécié pour son élégance et l’ombre
généreuse qu’il procure, produit aussi des fruits depuis bon nombre d’années. Les
branches s’agitent au moindre souffle de vent et les pommes de pin (cônes
femelles) parvenues à maturité, peuvent tomber ou simplement libérer les
graines qu’elles portent sous leurs écailles qui se sont écartées en séchant
sous l’effet de la chaleur estivale.
C’est le moment de la récolte et chaque matin, il n’y a qu’à
se baisser pour en ramasser une vingtaine et parfois bien plus…
En fin de
saison la provision est assez conséquente pour entamer une séance de cassage de
coques, armé d’un marteau, de patience et d’une bonne dose de dextérité ! La maîtrise du bon geste est essentielle pour ne pas tout écraser ! Cette
activité est bien plus délicate que le simple séchage des fleurs de guimauve
qui a fait l’objet d’un article précédent.
Le labeur en vaut la peine, mais cette modeste production
sera réservée à une consommation personnelle.
Natures ou légèrement grillés, les pignons trouveront leur
place dans la réalisation de nombreuses recettes… légumes farcis, salades, préparation
du pesto, gâteaux sucrés, cakes salés ou quiches, s’ils n’ont pas tous disparus
en grignotages, victimes d'une irrépressible gourmandise!
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