jeudi 4 février 2010

Le fil conducteur


J’avais très envie depuis longtemps de laisser sur la toile un petit bout de moi, d’envoyer des bouteilles dans le Bosphore pour qu’elles se déposent sur ses rives, qu’elles se frayent un chemin jusqu’aux quais de la Seine, qu’elles s’échouent sur les rivages de la Méditerranée, de l’Atlantique, de la Manche…
Et puis je me disais qu’il y avait déjà tant de blogs, tant de récits de voyages, tant de reportages, tant de belles choses écrites sur la Turquie, sur son patrimoine gigantesque couvrant toutes les périodes depuis la préhistoire, sur l’hospitalité et la gentillesse des Turcs, sur Istanbul ville de tous les contrastes… Tant de personnes qui témoignaient pour en finir avec tous les clichés, pour tordre le cou aux attaques perfides, aux commentaires trompeurs, aux intentions malveillantes de tous ceux qui ont peur des autres parce qu’ils les connaissent mal.
Il y a aujourd’hui 1 an j’ai pourtant décidé de me lancer dans l’aventure juste pour regrouper des photos, des textes écrits pour mes proches, famille et amis, pour le journal de La Passerelle… Bref, pour ajouter mon petit caillou à l’édifice…
Un fil conducteur pour raconter toutes mes curiosités pour ce pays où je vis depuis longtemps et où je me sens bien parcequ'il est  m
ultiple, imprévisible, qu'il est un mélange de cultures et de civilisations, qu'il ne se laisse pas enfermer, étiqueter, homogénéiser, pasteuriser sur tous les tableaux.
Oui, parfois il succombe à la tentation de s’européaniser à outrance mais c’est alors avec tous les excès orientaux, un luxe de courtisane qui veut à tout prix attirer le regard, qui ne comprend pas que l’on puisse l’ignorer, lui refuser la reconnaissance de ses attraits, de ses beautés, qui est prêt à tout plutôt que de supporter l’indifférence…
Istanbul vient d’inaugurer officiellement son statut de Capitale Européenne de la Culture… Audace qui mérite des félicitations, obstination qui relève du défi, face à une Europe qui voudrait pouvoir lui tourner le dos sans état d'âme...

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7 commentaires:

  1. Je tiens à te remercier pour ce fil qui nous relie à toi par delà les kms et qui fait voyager les sédentaires que nous sommes. Bonne continuation !

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  2. La toile ! Le fil ! Je me laisse prendre dans le filet tissé patiemment depuis février 2009 et j’attends la suite. KIKI

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  3. Bonsoir Entre deux rives

    je découvre votre texte et il me touche beaucoup, bravo très...vrai
    Pascal

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  4. Je découvre votre blog, merci de nous faire partager cette passion d'Istanbul. Nous étions à Istanbul en février pour l'exposition de notre ami Remzi Rasa que je vous conseille de visiter avant le 15 mars. Remzi, Kurde de Montparnasse depuis 1953. Une rétrospective a lieu à Santral Istanbul. A ne pas manquer ! Bien à vous. Gilles
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    1. J’ai eu l’occasion de découvrir à Paris quelques toiles remarquables de Remzi Raşa en mars 2010 au musée du Montparnasse lors d’une exposition co-organisée par l’association ELELE qui mettait à l’honneur 9 peintres turcs contemporains parmi les plus réputés.
      Vous avez raison de souligner l’importance de l’événement qui se déroule actuellement à "Santral Istanbul", une rétrospective de l’œuvre de cet artiste que je ne pourrai malheureusement pas visiter n’étant pas actuellement à Istanbul. Bien cordialement et merci pour votre commentaire.

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  5. Bonjour madame,

    Je me présente Mary Kiremidjian. Je suis Française et vis actuellement en Irlande.
    Je n'ai pas trouvé d'adresse mail pour vous contacter directement, je vous écris donc ainsi. Le sujet qui me conduit à vous est la céramique d'Izmik, sa fabrication, les ouvriers qui la travaillaient. Vous avez lu des ouvrages la concernant. Je poursuis des recherches généalogiques qui me conduisent au village de Selez/Soloz lac Ascanion/Iznik et souhaiterais savoir si les villages en bordure du lac abritaient des familles de potiers. Les commandes passées aux ateliers d'Iznik provenant du sultanat sont bien documentées d'après ce que j'ai lu. En avez-vous entendu parler ou lu quelques lignes à ce propos? mon adresse mail: marykiremidjian@Hotmail.com

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  6. Madame, ce message s'adresse uniquement à vous mais je n'ai pas trouvé d'autre moyen de vous joindre. Je vis actuellement à Izmir en Turquie et développe une application TERRISTORIA (Territoire et Histoire), un audio-guide automatique sous la forme d'une application gratuite et sans authentification accessible sur les store iOS et Androïd. Votre connaissance de la Turquie, votre plume légère au service de riches informations, m'invite à tenter de vous joindre pour solliciter votre collaboration dans une forme à définir. regis.servant@terristoria.com

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