A certain moment
on lui en voudrait presque de nous narguer dans ce printemps escamoté. La
sagesse nous incite plutôt à le remercier quand on a encore la chance de
pouvoir le regarder, quand on peut encore ouvrir la fenêtre pour respirer un air
qui n’a pas été aussi peu pollué, aussi peu troublé de nuisances sonores depuis
longtemps ! On s’en réjouirait presque s’il ne devait être filtré par des
masques de protection (désespérément absents) et le silence troué par des sirènes d’ambulances.
Les jardins, les parcs sont inaccessibles, mais en
sortant faire quelques courses, dans le respect des consignes bien évidemment,
un petit détour dans la rue d’à côté peut offrir des images qu’il ne faut pas
manquer d’apprécier.
Derrière les grilles closes, des cerisiers achèvent leur
éphémère floraison, la pelouse reverdit.
Un jardin partagé délaissé s’ébouriffe
de quelques tulipes et autres fleurettes en attendant la pluie…
Armé de ses crayons de couleur, Elvan participe
activement à maintenir le niveau d’optimisme de son entourage en célébrant
l’arrivée d’un printemps incongru dont il ne peut profiter comme beaucoup d’autres
enfants.
En adressant des messages de tendresse pour fêter l’anniversaire
de Poupy, son arrière grand-mère qui a soufflé ses bougies derrière l’écran d’une
tablette.
En créant un plateau personnalisé de jeu de petits chevaux pour
reproduire à distance les parties endiablées qu’il fait d’habitude chez elle et avec elle,
les mercredis.
A situation exceptionnelle, convocation exceptionnelle : Babou
et Tita, ses deux mamies ont été priées de se joindre à la visio conférence
pour participer au tournoi !
Merci Elvan !
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