Entre baignade, lecture et jardinage, les semaines se sont succédé dans un environnement plutôt privilégié.
Et puis d’autres turbulences venues s’ajouter à la crainte
de la situation sanitaire et économique ont aiguisé la conscience de notre vulnérabilité
tout au long de cet été décidément pas comme les autres.
Pour remplir des journées trop longues, pour tenter de
chasser les inquiétudes, il ne restait plus qu’à se concentrer sur des
activités simples et les apprécier.
Une marche matinale pour savourer la liberté de circuler
fut souvent suivie de quelques lents mouvements de Qi Gong afin de maintenir un
équilibre mental en maitrisant le souffle autant que possible. Une méditation
devant l’étendue des flots avant que le soleil ne darde trop fort ses rayons ne
fut pas superflue pour éloigner les idées toxiques en laissant le regard
s’attarder sur quelques barques de pêcheurs, ponctuant parfois de virgules la
ligne d’horizon.
Au fil des semaines, il y eut la récolte des abricots dont les tout premiers, début juillet.
Puis la cuisson des confitures, production maison qui aurait été plus abondante si des chapardeurs n’avaient nuitamment délesté les branches de la moitié de leurs fruits…
La récente récolte des poires fut plus généreuse que
l’année passée malgré la faible croissance de l’arbre planté en 2013, bien moins
rapide que celle d’Elvan qui depuis ses premières compotes a exprimé une
préférence pour ce fruit.
Il n’aura pas eu l’occasion de les cueillir ni d’en manger
cette année ! Pas dégusté non plus la tarte pomme/poire. Il a passé loin
d’ici, en Corrèze, ses vacances et c’est aujourd’hui pour lui la rentrée en CE2…
Comme les précédents étés j’ai ramassé les fleurs de guimauve, les pignons de pin, et généreusement garni en simit les mangeoires suspendues aux branches du sapin pour le
plaisir d’entendre chanter les mésanges, les regarder picorer les graines de
sésame.
Il y en avait une nouvelle cette année accrochée au
tilleul, confectionnée et joliment décorée en avril par Elvan.
En soirée il y eut des crépuscules colorés, des nuages aux
allures d’anges, des clairs de lune scintillants…
Et tout au long des journées, la compagnie de Mimi, chat
fidèle qui revient depuis sept années consécutives réclamer sa pitance et
surtout des câlins. Pas rancunier, il vient se frotter dans nos jambes dès le
premier jour de notre arrivée en guise de bienvenue. Appréciant en épicurien le
confort des coussins pendant quelques mois, il semble s’être résigné avec
sagesse à une vie moins facile le reste du temps. Une sorte de vagabond apprivoisé
et pacifique, se tenant à bonne distance des conflits qu’entretiennent parfois
ses congénères.
Depuis deux semaines, les cigognes se sont rassemblées dans le ciel en préparation du grand départ.
Généralement c’est aussi le signal de la migration des citadins vers la ville, mais cette année, il est bien possible qu’ils s’attardent davantage dans cet environnement rural et peu touristique de Thrace orientale pour tenter d’échapper à la promiscuité urbaine où le virus redouté circule plus activement, faisant planer sur les prochains mois une nuée d’incertitudes.
Bonjour, il y a sans doute pire, pour un semi-confinement, que de goûter aux charmes d'une maison de campagne... Mais la situation sanitaire entraîne pour ceux et celles qui, comme nous, vivent à cheval entre deux pays, des séparations avec les familles, et ça, c'est plus dur à vivre... Souhaitons que le Civid 19 disparaisse aussi vite qu'il est venu...
RépondreSupprimerTres jolie promenade... profite encore, la mer est superbe en ce moment. Bises.
RépondreSupprimerBravo, pour ces photos merveilleuses. C'est un confinement bien agréable surtout après celui que tu as vécu bien involontairement entre 4 murs à Paris. Bonne fin de séjour. Bises.
RépondreSupprimerComme dit Gisèle, il y a bien pire comme lieu pour un semi-confinement. Cela a visiblement été paisible et serein avec la mer toute proche, que demande le peuple ? Les cigognes n'étaient pas masquées par contre...
RépondreSupprimerOui j'en conviens ce séjour fut apaisant... Mais serein pas vraiment. Il fut cette année trop peu partagé. Le décrire et l'illustrer fut surtout une façon de lui donner du sens et de combler les absences.
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