Le plus majestueux, la
basilique Sainte-Sophie construite au 6e siècle fut le modèle à
surpasser pour les architectes ottomans. Des minarets témoignent de son affectation
au culte musulman dès la conquête en 1453.
Comme d’autres plus
modestes, l’aménagement en mosquée de cet édifice religieux orthodoxe lui a
permis de traverser les siècles. Plusieurs d’entre eux sont actuellement des
musées et leurs somptueuses décorations de mosaïques et de fresques, débarrassées
des badigeons sous lesquelles elles ont parfois été longtemps cachées, émerveillent les visiteurs depuis des décennies.
A l’exception de Sainte Sophie
dont la silhouette est bien connue, la plupart de ces édifices, situés en
retrait des quartiers touristiques, sont reconnaissables par leurs structures
de briques rouges apparentes et une allure assez massive.
On découvre l’élégance des
coupoles, la finesse des chapiteaux de marbre sculpté et l’esthétique des
proportions en entrant dans les lieux. Les façades généralement percées de
grandes fenêtres laissent pénétrer la lumière du jour.
Église des Saints Serge et Bacchus (Küçük Aya Sofya camii)
Église Sainte Irène (Aya Irina müzesi)
Église Theodokos Kyriotissa (Kalenderhane
camii)
Eglise Saint Théodore (Molla Gürani camii / Vefa camii)
Églises du monastère du Christ Pantocrator (Molla Zeyrek camii)
Sans oublier la très célèbre
église Saint Sauveur in Chora ( Kariye müzesi) que j’ai revisitée dernièrement, voici d’abord quelques
images de l’église Panaghia Pammakaristos (Fethiye camii) dont la chapelle latérale
restaurée est un musée depuis 2005.
Elle est située dans le
quartier très conservateur de Çarşamba. (Une occasion de voir où les médias
européens prennent parfois leurs images pour présenter comme une généralité un
aspect particulier d’Istanbul.)
La première construction de
l’église daterait du 11e siècle. Sa première restauration au 13e
siècle est attribuée à Michel Doukas Glabas, un général d’Andronikos II Paléologue.
Sa veuve aurait fait ajouter la chapelle funéraire (ou parecclésion). Elle est
abondamment décorée de mosaïques aux couleurs chatoyantes d'une grande finesse
et malgré l’exiguïté des lieux, l’ensemble est lumineux. Les personnages divins
aux gestes symboliques, sont impassibles et rigides mais les compositions aux
tons joliment dégradés et une habile pose des tesselles réussissent à donner du
relief à ces représentations iconographiques. On remarque l’abondance de
l’utilisation de tesselles à fond d’or symbolisant l'éternité. Leur position
légèrement inclinée dans le mortier permet d’accrocher la lumière et donne cet
aspect étincelant.
En 1591, l’église fut
convertie partiellement en mosquée par le sultan Murat III qui la nomma Fethiye
Camii, mosquée de la Victoire ,
commémorant ainsi sa conquête de la
Géorgie et de l’Azerbaïdjan. Il est intéressant de noter que
pendant longtemps, musulmans et chrétiens ont prié dans cet édifice, chacun
dans la partie qui lui était réservée.
Interessant! Je ne la connaissais pas celle-ci!
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