Après une sorte de flânerie ludique dans les
rues de Paris agrémentées par des enseignes d’un autre temps, des parenthèses
chronologiques sur des monuments, des symboles, des emblèmes parisiens, et une
pause dans les jardins du musée Carnavalet, descendons maintenant au sous-sol pour faire un grand
plongeon dans un passé beaucoup plus lointain.
Louche, écuelle, bol, pots, marmite, plat à cuire en
terre cuite, technique du colombin lissé.
Pioches et haches en bois de cervidés
Aiguilles, outils en os, perles et figurines en terre
cuite. Et même une pirogue en chêne !
Deux salles sont consacrées aux Parisii, peuple gaulois installé vers le 3e siècle avant notre
ère dans l'actuelle région parisienne. Les hypothèses sur la première
installation des parisii divergent, il a même été question d’une localisation à
Nanterre. Une seule certitude, selon César, leur oppidum, Lutèce, se situe sur une île de la Seine.
Après la conquête de la Gaule par les Romains, la
romanisation des Parisii s’observe à partir du 1er siècle de notre ère.
Proposition de reconstitution du plan de la cité
antique avec les monuments
emblématiques de Lutèce : le forum, les thermes, le théâtre et l’amphithéâtre.
Eléments d’architecture gallo-romaine et vestiges
divers.
Le Moyen Age fait aussi partie des galeries de ce niveau du
nouveau parcours, mais ne dispensera pas les amateurs de ces périodes
historiques d’une visite au musée de Cluny.
Sainte
Geneviève, patronne de Paris, devant l'Hôtel de Ville, Huile sur toile (1615 /
1625)
En 1744, Louis XV, malade, pria sainte Geneviève pour sa guérison
et fit vœu d’ériger une église en l’honneur de la patronne de Paris. Ayant survécu,
le roi ordonna la construction de l’édifice sur la colline du même nom à Paris,
en remplacement de l’ancienne abbaye en ruines. La construction ne s’acheva qu’en
1890 et eut le destin que l’on connait, le Panthéon.
Un tableau
nous rappelle l’existence de la Bièvre, rue Croulebarbe, huile sur toile, 1873,
Paul Laurent Courtot. Affluent de la Seine, elle coulait à travers les 13ème et
5ème arrondissements avant de rejoindre le fleuve au niveau de la gare d'Austerlitz.
Elle est entièrement recouverte à Paris depuis 1912.
Le musée Carnavalet ne se visite pas au pas de course, il
a fallu prendre son temps pour traverser ces millénaires. Pour les siècles
suivant à découvrir en gravissant les deux étages, des peintures, sculptures,
mobiliers et objets d’art témoignent de l’évolution de la vie parisienne, des
modes, des courants artistiques ou littéraires, des évènements scientifiques, des bouleversements politiques. Les collections sont présentées
dans des salles restituant l’atmosphère des demeures privées, exposant ici et là
des objets authentiques, « ayant appartenu » à une personnalité… Madame de Sévigné,
Zola ou Marcel Proust. La Révolution et la Commune y sont aussi en bonne place.
Mais la visite se poursuivra une autre fois.
Musée Carnavalet, entrée : 23, rue de Sévigné 75003
Paris. Le musée est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Collections
permanentes en accès libre.
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