La fête des amoureux
(Sevgililer günü) est aussi célébrée dans quelques grandes villes de Turquie. Fête
très commerciale, on ne risque pas de l’oublier à Istanbul. Le 14 février est un
jour faste pour les fleuristes qui s’empressent de confectionner les classiques
présentations florales en cœur, les pâtissiers qui modifient prestement la
forme de leurs gâteaux et celles de leurs boîtes de confiseries. Les boutiques
sont décorées pour attirer une clientèle à la recherche du cadeau idéal et les
restaurants font salles combles.
L’année dernière
j’avais par hasard croisé sur l’avenue piétonne stambouliote la plus fréquentée,
le déploiement d’animations qui s’y déroulaient à cette occasion, défilés, musiques
et théâtres…
Et pour compléter le tableau nostalgique, symbolisé
par le tramway, une rutilante De Soto en stationnement qui avait peut-être
autrefois, ici-même, transporté des amoureux, passagers de dolmuş (taxi collectif).
Cette année
encore, l’avenue Istiklal s’est parée de guirlandes de ballons rouges et blancs dont en voici
quelques vestiges devant le monumental portail du lycée de Galatasaray. Si la
photo montre une artère inhabituellement presque déserte c’est qu’elle a été prise hier, dimanche, à 9h du matin !
Le jeudi 13, à
quelques pas de là, en avant première, était organisée une soirée franco-turque
au Palais de France sur le thème de l’amour… une façon de célébrer le récent réchauffement
des relations diplomatiques et du même coup se rappeler que les couples franco-turcs
forment une bonne partie de la communauté française.
Ils étaient donc en
principe à l’honneur ce soir là …
Citons le texte
relatant l’événement dans le site du Consulat :
"A la soirée organisée par le Consulat général de
France et le magazine Elle Turquie, ont participé 400 personnes, parmi
lesquelles des Consuls généraux, des hommes et femmes d’affaires ainsi que de
nombreuses célébrités de la presse et du spectacle, et en majorité des couples
franco-turcs réunis sans discrimination."
Sauf que… "sans
discrimination" n’est pas l’expression tout à fait adéquate puisque certains
n’ont été conviés que très tardivement à cette soirée (pour combler des
désistements ?) … ou même pas du tout contactés.
Les salons de réception
du Palais de France ne sont bien sûr pas extensibles mais il n’empêche que l’on
peut se poser quelques questions sur les priorités retenues dans les listes
établies.
Ceux qui ont obtenu
un carton d’invitation ont, parait-il, été "récompensés" de leur présence par la
distribution du Dictionnaire de la vie amoureuse – français-turc. Pour les
autres, la curiosité les poussera peut-être à consulter la version PDF !
Les professeurs du Lycée Pierre Loti, comportant un très grand nombre de couples franco-turcs, n'ont pas entendu parler de cette soirée...
RépondreSupprimerY aurait-il des "franco-turcs" sortables et d'autres moins...
Oui c’est révoltant mais ce n’est pas vraiment nouveau… Par contre ce qui m’a fait bondir c’est l’énumération des personnes invitées et la trompeuse fin de phrase… “et en majorité des couples franco-turcs réunis sans discrimination”. Les "oubliés" ont été plus nombreux que les conviés !
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