samedi 4 janvier 2020

Fluctuart, l’art urbain sur la Seine – hommage décalé au maître Léonard De Vinci


Les flâneries en bord de Seine offrent quelques haltes séduisantes comme l’espace de verdure baptisé les jardins flottants Niki de Saint Phalle, inauguré en 2013.
Dans un autre registre, à quelques pas de là, un nouvel espace flottant est lui aussi amarré sur les berges rive gauche près du pont des Invalides.



Evoquant sans ambiguïté la célèbre devise de Paris Fluctuat nec mergitur (battu par les flots, mais ne sombre pas), tristement remise en mémoire aux lendemains des attentats de 13 novembre 2015 en s’étant décliné à l’infini sur les murs de la capitale, le premier centre d’art urbain flottant, Fluctuart a été inauguré en juin 2019. L’accès est gratuit.

Depuis quatre décennies, le street art s’est développé sur les murs, les trottoirs, le mobilier urbain au point de devenir une attraction incontournable dans plusieurs quartiers, Belleville (20e ), la Butte-aux-Cailles (13e ), rue Oberkampf et avenue Jean Aicard (11e ), rue d’Aubervilliers (18e et 19e ), place Igor Stravinsky (4e ), en périphérie aussi à Montreuil, à Bagnolet et un peu partout ailleurs comme une invitation permanente à se montrer attentif à l’environnement, à titiller la curiosité.

Pourquoi donc embarquer sur les trois niveaux relativement restreints (1000 m2) de cette structure transparente certes, mais fermée comme un musée et présentant une collection forcement limitée ? Peut être pour se réchauffer un jour d’hiver dans l’espace librairie spécialisée ou boire un café, siroter un cocktail, grignoter un en-cas ou dévorer un brunch, pour rencontrer par hasard l’un des artistes exposés, mais aussi pour s’initier à cet art qui ne fait pas que des adeptes, reconnaître un style vu au détour d’une rue, une signature qui nous échappe encore parmi les œuvres de l’exposition permanente (Banksy, Clet, Dran, Shepard Fairey, Invader, JR, Rammellzee, Vhils…)

Une exposition temporaire et collective mettant à l’honneur Léonard De Vinci, constitue une autre bonne raison de s’y arrêter en ce moment (depuis le 8 novembre 2019 et jusqu’au 19 avril 2020).



Alternative décalée (mais beaucoup moins fréquentée !) de l’exposition événement du musée du Louvre (du 24 octobre 2019 au 24 février 2020) pour le cinquième centenaire de la mort à Amboise du maître italien, elle permet au visiteur de redécouvrir les grands thèmes associés au grand artiste et scientifique de la Renaissance (la pensée en mouvement, le chef d’œuvre iconique, l’homme au centre de l’univers, la question du mur) interprétés par une vingtaine d’artistes internationaux issus de l’art urbain employant diverses techniques (installation monumentale, peinture, pochoir, collage…)
La Joconde rafle bien sur la vedette avec la version de Speedy Graphito, la «Joconde» floue des Miaz Brothers et autres interprétations…




Un panneau de signalisation évoque la célèbre silhouette de l’homme au centre de l’Univers, symbole qu’il serait peut être temps de remettre en question !



« The Land War », de Faith XLVII fait référence aux dessins préparatoires de Leonard de Vinci.


Pang a tagué un portrait du maître italien en signe d’hommage irrévérencieux.


Logan Hicks a revisité La Cène à sa façon, qui ne manque pas d'inspirer les jeunes visiteurs !


Dans le cadre de cette exposition « VENI, VIDI, VINCI », des ateliers destinés aux enfants de 5 à 10 ans sont organisés tous les dimanches à 14h, courte visite et atelier d’initiation aux pratiques urbaines animés par le Musée en Herbe. (Réservation sur le site) Pendant ce temps, les accompagnateurs peuvent profiter du brunch ou d’une visite des lieux plus approfondie.

Horaires d’ouverture :
En hiver : du mercredi au dimanche et de 12h à minuit
En été : tous les jours de 12h à minuit

1 commentaire:

  1. Ça donne envie d'y aller faire un tour. Bonne idée! Remerciements d'une Parisienne

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