Les flâneries en bord de Seine offrent quelques haltes séduisantes
comme l’espace de verdure baptisé les jardins flottants Niki de Saint Phalle, inauguré
en 2013.
Dans un autre registre, à quelques pas de là, un nouvel
espace flottant est lui aussi amarré sur les berges rive gauche près du pont
des Invalides.
Evoquant sans ambiguïté la célèbre devise de Paris Fluctuat nec mergitur (battu par les flots, mais ne sombre pas), tristement remise en mémoire
aux lendemains des attentats de 13 novembre 2015 en s’étant décliné à l’infini
sur les murs de la capitale, le premier centre d’art urbain flottant, Fluctuart
a été inauguré en juin 2019. L’accès est gratuit.
Depuis quatre décennies, le street art s’est développé
sur les murs, les trottoirs, le mobilier urbain au point de devenir une
attraction incontournable dans plusieurs quartiers, Belleville (20e
), la Butte-aux-Cailles (13e ), rue Oberkampf et avenue Jean Aicard (11e ), rue d’Aubervilliers (18e
et 19e ), place Igor Stravinsky (4e ), en périphérie aussi à Montreuil, à Bagnolet et un peu partout
ailleurs comme une invitation permanente à se montrer attentif à l’environnement,
à titiller la curiosité.
Pourquoi donc embarquer sur les trois niveaux
relativement restreints (1000 m2) de cette structure transparente certes, mais fermée comme un musée et présentant
une collection forcement limitée ? Peut être pour se réchauffer un jour d’hiver
dans l’espace librairie spécialisée ou boire un café, siroter un cocktail,
grignoter un en-cas ou dévorer un brunch, pour rencontrer par hasard l’un des artistes
exposés, mais aussi pour s’initier à cet art qui ne fait pas que des adeptes, reconnaître un style vu au détour d’une rue, une signature qui nous échappe
encore parmi les œuvres de l’exposition permanente (Banksy, Clet, Dran, Shepard
Fairey, Invader, JR, Rammellzee,
Vhils…)
Une exposition temporaire et collective mettant à l’honneur
Léonard De Vinci, constitue une autre bonne raison de s’y arrêter en ce moment (depuis
le 8 novembre 2019 et jusqu’au 19 avril 2020).
Alternative décalée (mais beaucoup moins fréquentée !)
de l’exposition événement du musée du Louvre (du 24 octobre 2019 au 24 février
2020) pour le cinquième centenaire de la mort à Amboise du maître italien, elle
permet au visiteur de redécouvrir les grands thèmes associés au grand artiste et
scientifique de la Renaissance (la pensée en mouvement, le chef d’œuvre iconique, l’homme au
centre de l’univers, la question du mur) interprétés par une vingtaine d’artistes
internationaux issus de l’art urbain employant diverses techniques (installation
monumentale, peinture, pochoir, collage…)
La Joconde rafle bien sur la vedette avec la version de
Speedy Graphito, la «Joconde» floue des Miaz Brothers et autres interprétations…
Un panneau de signalisation évoque la célèbre silhouette
de l’homme au centre de l’Univers, symbole qu’il serait peut être temps de
remettre en question !
« The Land War », de Faith XLVII fait référence
aux dessins préparatoires de Leonard de Vinci.
Pang a tagué un portrait du maître italien en signe d’hommage
irrévérencieux.
Logan Hicks a revisité La Cène à sa façon, qui ne manque pas d'inspirer les
jeunes visiteurs !
Dans le cadre de cette exposition « VENI, VIDI, VINCI »,
des ateliers destinés aux enfants de 5 à 10 ans sont organisés tous les
dimanches à 14h, courte visite et atelier d’initiation aux pratiques urbaines
animés par le Musée en Herbe. (Réservation sur le site) Pendant ce temps, les
accompagnateurs peuvent profiter du brunch ou d’une visite des lieux plus
approfondie.
Horaires d’ouverture :
En hiver : du mercredi au dimanche et de 12h à minuit
En été : tous les jours de 12h à minuit
Ça donne envie d'y aller faire un tour. Bonne idée! Remerciements d'une Parisienne
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