Ce long séjour parisien ne peut être qualifié de voyage
d’agrément ce qui n’empêche pas de flâner au gré des envies. Sans pour autant délaisser les expositions et
les cinémas, j’ai privilégié le plus souvent possible les parcs et les jardins
pour y puiser un peu de sérénité.
Pont Bir Hakeim - Art Nouveau 1905 |
Pont Alexandre III - Art Nouveau 1900 |
En bord de Seine, côté rive gauche, entre le pont de
l'Alma et celui des Invalides, tout près du spectaculaire pont Alexandre III, du Grand Palais et du
Petit Palais, voici des jardins flottants amarrés à de grandes poutres
métalliques et reliés par des passerelles. Ils ont été inaugurés en juin 2013
et baptisés Niki de Saint Phalle en septembre 2014 pour honorer la mémoire de
l’artiste.
Des espaces de repos ont été prévus pour que la promenade se
transforme, en pause détente dans un hamac, sur un banc ou une large chaise
longue… J’ai découvert les lieux l’année dernière. Les photos datent d’un jour un
peu terne et les amateurs ne se bousculaient pas, mais il suffit d’un rayon de
soleil pour les attirer.
Les berges de la Seine ont certes été rendues en bonne
partie aux piétons, jogger et cyclistes mais n’offrent pas souvent cette
atmosphère champêtre.
En plein cœur de la ville ces îlots de verdure sont les bienvenus. L’île aux oiseaux, l'île prairie, l'île centrale, l'île
verger, l'île aux brumes, tout un archipel pour décliner une végétation variée,
accueillir les chants des oiseaux.
Ce lieu de charme est une invitation à
passer un moment tranquille dédié à la lecture, la contemplation ou la rêverie,
bercé par les flots doucement agités au passage des péniches. Je suis prête à
lui reconnaître une fonction thérapique proche de la vision que Niki de
Saint Phalle avait sur sa création artistique :
« Peindre calmait le chaos qui agitait mon âme et fournissait une structure
organique à ma vie sur laquelle j’avais prise. C’était une façon de domestiquer
ces dragons qui ont toujours surgi dans mon travail tout au long de ma vie et
cela m’aidait à me sentir responsable de mon destin. Sans cela, je préfère ne
pas penser à ce qui aurait pu m’arriver. » Niki de Saint Phalle, Harry and Me. The Family Years,
Zurich, Benteli, 2006
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