Le centre culturel de la banque Yapı Kredi,
voisin du lycée de Galatasaray, a inauguré en octobre 2012 une rétrospective de
106 années d’archives photographiques réunies par l'institut allemand d'archéologie, concernant les fouilles de la capitale
hittite Hattusa et du sanctuaire de Yazılıkaya. (Toutes les photos qui suivent ont été prises depuis les panneaux explicatifs ou vitrines du centre culturel YKB)
Il devait fermer ses portes aujourd’hui mais certaines
sources mentionnent la date du 31 décembre… Prudente, à peine rentrée d’un
séjour parisien, j’y suis allée hier, mais les retardataires, amateurs d’archéologie,
pourront tenter leur chance encore quelques semaines… A vérifier.
L’intérêt pour cette civilisation longtemps
oubliée n’a pas faibli depuis que Charles Texier, à la recherche de l’hypothétique capitale des Galates et
cité romaine Tavium, foule en 1834 des ruines qu’il ne peut identifier, à
proximité du village actuel de Boğazkale, mais dont il fait les premiers
relevés topographiques et croquis. Un autre français, Ernest Chantre, y découvrit
en 1894 les premières tablettes d’argile. Ce n’est qu’à partir de 1906 que la photo
immortalise l’équipe d'archéologues allemands dirigée par Hugo Winckler, qui entreprend
des fouilles planifiées avec l’approbation du fondateur du musée impérial Osman
Hamdi Bey et de son conservateur, Theodor
Makridi. Il trouve d’autres tablettes d’écriture cunéiforme qui seront déchiffrées quelques années plus tard par le Tchèque Bedřich Hrozný. D’autres expéditions
suivront de 1931 à 1940 avec Kurt Bittel et après la guerre jusqu’en 1977,
livrant toujours plus d’informations sur cette civilisation disparue. Peter Neve prendra la relève jusqu’en 1993, puis
Jürgen Seeher jusqu’en 2005 et les recherches se poursuivent encore sous la
direction d’Andreas Schachner.
L’exposition devrait donner envie de visiter le
site d’Hattusa et pour ceux qui le connaissent déjà, c’est un précieux témoignage
sur la quête passionnée de nombreux scientifiques et le patient travail d’innombrables
mains anonymes qui ont mis à jour ou restauré ces spectaculaires vestiges.
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