Sans égaler la splendeur de celle de Karatay, deux autres medrese (écoles supérieures de théologie), aux alentours de la colline d’Alaeddin, témoignent du génie bâtisseur des Seldjoukides.
La medrese Ince minare, construite entre 1265 et 1267 pour le vizir Sahip Ata Fahreddin Ali a été restaurée entre 1986 et 1990. Elle abrite aujourd’hui un musée de la sculpture sur bois et sur pierre. De l’élancé minaret qui lui a valu son nom, il n’en reste qu’un tronçon encore significatif dont les briques vernissées forment d’élégants motifs géométriques. De l’extérieur, le contraste entre la sobre bâtisse et son monumental portail est saisissant, comme pour mieux attirer l’attention sur la superbe décoration d’entrelacs calligraphiques sculptés de ce dernier.
Le plan intérieur est assez semblable à celui de Karatay, mais la décoration raffinée en est plus discrète.
Pour retrouver un peu de la splendeur des décors de Karatay, il faut aller voir la medrese Sirçalı, reconvertie en musée des monuments funéraires depuis 1960. Le vizir Bedreddin Muslih ordonna sa construction en 1242.
L’iwan, vaste porche vouté ouvert sur une cour intérieure, garde les vestiges d’une décoration caractéristique de motifs géométriques turquoise et noir.
Sur la grande avenue qui mène du tombeau de Mevlana à la colline d’Alaeddin Keykubad, un türbe polygonal à toit conique, comme celui visible à Beyşehir, mais d’allure très récente, attire le regard. Il est accolé à la mosquée Şerafettin dont une première construction avait été élevée au 13e siècle pour un Şeyh seldjoukide puis reconstruite sur l’emplacement au 17e siècle dans le style ottoman. Le türbe du Şeyh a été rasé en 1925. En 2006, lors de la restauration de la mosquée, on a retrouvé les fondations enfouies. Il a été reconstitué en 2008 d’après d’anciennes photos du début du 20e siècle.
Des endroits que j'ai beaucoup appréciés aussi, intéressée par la période seldjukide que je suis.
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