Le projet de Santral Istanbul a été conduit par l’Université de Bilgi Istanbul, entreprenant la reconversion de Silahtarağa Santralı, première centrale électrique de l’Empire Ottoman en un Musée d’Arts Contemporains, un Musée de l’Energie et un Centre Culturel et Educatif avec Bibliothèque et Centre de Documentation.
Situé au coeur de la Corne d’Or, dans un des plus anciens quartiers industriels de la ville, le site est un héritage industriel unique et un des mieux préservés d’Istanbul. Il fait partie des espaces industriels qui ont accompagné la modernisation d’Istanbul durant la fin de l’Empire ottoman.
La centrale électrique Silahtarağa (d’une superficie de 118 000 m²) a commencé à fonctionner en 1913 (les travaux ayant débuté en 1911 durant la seconde révolution industrielle turque). Au confluant de deux rivières, elle jouissait d’une position idéale pour son activité de production. Elle alimenta seule Istanbul jusqu’en 1952, date à laquelle deux autres centrales ont été construites.
Son activité s’est arrêtée en 1982 par décision étatique et la fermeture fut effective en mars 1983. Cette friche industrielle n’a cependant pas été détruite. Elle fut même protégée par une loi du ministère de la Culture en 1991.
Depuis les années 1960, une influence européenne a déclenché une prise de conscience des potentialités et un intérêt pour ces espaces industriels délaissés.
L’université technique d’Istanbul (İTÜ) a joué un rôle pionnier et certains de ses enseignants ont développé des projets dès la seconde moitié des années 1970. Ce furent les premiers signaux de l’émergence de la notion de patrimoine industriel en Turquie, élargissant tardivement le concept général de patrimoine qui concerna d’abord les lieux de culte musulman puis les sites archéologiques de villes antiques et les œuvres artistiques.
Situé au coeur de la Corne d’Or, dans un des plus anciens quartiers industriels de la ville, le site est un héritage industriel unique et un des mieux préservés d’Istanbul. Il fait partie des espaces industriels qui ont accompagné la modernisation d’Istanbul durant la fin de l’Empire ottoman.
La centrale électrique Silahtarağa (d’une superficie de 118 000 m²) a commencé à fonctionner en 1913 (les travaux ayant débuté en 1911 durant la seconde révolution industrielle turque). Au confluant de deux rivières, elle jouissait d’une position idéale pour son activité de production. Elle alimenta seule Istanbul jusqu’en 1952, date à laquelle deux autres centrales ont été construites.
Son activité s’est arrêtée en 1982 par décision étatique et la fermeture fut effective en mars 1983. Cette friche industrielle n’a cependant pas été détruite. Elle fut même protégée par une loi du ministère de la Culture en 1991.
Depuis les années 1960, une influence européenne a déclenché une prise de conscience des potentialités et un intérêt pour ces espaces industriels délaissés.
L’université technique d’Istanbul (İTÜ) a joué un rôle pionnier et certains de ses enseignants ont développé des projets dès la seconde moitié des années 1970. Ce furent les premiers signaux de l’émergence de la notion de patrimoine industriel en Turquie, élargissant tardivement le concept général de patrimoine qui concerna d’abord les lieux de culte musulman puis les sites archéologiques de villes antiques et les œuvres artistiques.
Cet intérêt naissant fut suivi de réalisations:
Le musée Rahmi Koç (musée des transports, de l’industrie et des communications) s’installe en 1991 dans l’ancien Lengerhane, fonderie d’ancre au 18ème siècle construite sur les ruines d’une ancienne église byzantine.
Le musée Rahmi Koç (musée des transports, de l’industrie et des communications) s’installe en 1991 dans l’ancien Lengerhane, fonderie d’ancre au 18ème siècle construite sur les ruines d’une ancienne église byzantine.
Feshane, l’ancienne manufacture de fez du 19ème siècle devient, à partir de 1998, un espace d’exposition réalisé par la municipalité du Grand Istanbul.
L’université privée Kadir Has occupe depuis 2002 une ancienne fabrique de tabac sur le rivage de la Corne d’Or et abrite également un musée.
Istanbul Modern a investi l’ancien entrepôt No 4 des quais de Karaköy depuis décembre 2004.
Santral Istanbul a ouvert ses portes en septembre 2007.
Le projet de reconversion de la centrale électrique a été accepté en 2004. Un bail de 20 ans renouvelable a été accordé à la fondation Bilgi par le ministère de l’Energie et des Ressources Naturelles, en même temps que l’autorisation d’utilisation du site « seulement dans des buts éducatifs » à la condition que le développement et la réhabilitation soient réalisés « de façon culturellement convenable ».
La fondation s’y emploie en y incluant la volonté de participer au développement des populations habitant aux alentours de Santral Istanbul qui ne doit pas constituer un espace étranger au quartier mais préserver sa structure sociale et économique.
Espérons que la spéculation foncière ne fera pas échouer ce projet…
L’avenue située derrière Santral Istanbul (Filköprü Caddesi) est en cours d’aménagement en coopération avec la municipalité d’Eyüp et se transformera en Rue des Arts. Des artistes, des designers et des artisans de Turquie et d’Europe y travailleront.
Cette artère devrait s’intégrer dans l’espace urbain tout en fusionnant avec les fonctions et les activités pluridisciplinaires du complexe culturel: Arts Visuels, Art du Spectacle, Musique, Design, et activités variées : expositions, débats, ateliers, concerts, séminaires, formations locales, régionales, projets éducatifs nationaux et internationaux, accueil des artistes étrangers en résidences.
Santral Istanbul est donc un projet ambitieux, dans la lignée des réalisations européennes de ce type, (La Villette à Paris, Tate Modern de Londres etc.) qui se veut à la fois référence pour l’art contemporain d’envergure internationale et vivier pour jeunes talents, créateurs et chercheurs.
Cette volonté s’appuie sur la collaboration des Facultés de l’Université Bilgi Istanbul, Sciences et Littérature, Communication et département d’Architecture, sur les Centres de Recherche (ONG, Etudes Urbaines, Industries Culturelles, Centres de Jeunesse et Design).
Ouvert de 10h à 22h sauf lundi --- Silahtarağa Mah. Kazım Karabekir Cad. No1, Eyüp ---
Des navettes relient le site à la place Taksim.
A consulter pour en savoir plus :Le mémoire bien documenté d’un étudiant « Erasmus » qui a séjourné à Istanbul de février à juin 2005, au début de la réalisation du projet. Il a fréquenté le département de sociologie de l’université « Boğaziçi ». Son séjour a été enrichi par une participation aux activités de recherche de l’Observatoire Urbain d’Istanbul de l’Institut Français d'Etudes Anatoliennes.
Titre du mémoire : La reconversion de la centrale électrique Silahtarağa à Istanbul.Analyse d’une opération de reconversion de friche industrielle urbaine au travers de ses références et des acteurs impliqués.
Auteur : Julien Grouillerhttp://www.artfactories.net/IMG/pdf/MemoireJulienGrouiller.pdf
La fondation s’y emploie en y incluant la volonté de participer au développement des populations habitant aux alentours de Santral Istanbul qui ne doit pas constituer un espace étranger au quartier mais préserver sa structure sociale et économique.
Espérons que la spéculation foncière ne fera pas échouer ce projet…
L’avenue située derrière Santral Istanbul (Filköprü Caddesi) est en cours d’aménagement en coopération avec la municipalité d’Eyüp et se transformera en Rue des Arts. Des artistes, des designers et des artisans de Turquie et d’Europe y travailleront.
Cette artère devrait s’intégrer dans l’espace urbain tout en fusionnant avec les fonctions et les activités pluridisciplinaires du complexe culturel: Arts Visuels, Art du Spectacle, Musique, Design, et activités variées : expositions, débats, ateliers, concerts, séminaires, formations locales, régionales, projets éducatifs nationaux et internationaux, accueil des artistes étrangers en résidences.
Santral Istanbul est donc un projet ambitieux, dans la lignée des réalisations européennes de ce type, (La Villette à Paris, Tate Modern de Londres etc.) qui se veut à la fois référence pour l’art contemporain d’envergure internationale et vivier pour jeunes talents, créateurs et chercheurs.
Cette volonté s’appuie sur la collaboration des Facultés de l’Université Bilgi Istanbul, Sciences et Littérature, Communication et département d’Architecture, sur les Centres de Recherche (ONG, Etudes Urbaines, Industries Culturelles, Centres de Jeunesse et Design).
Ouvert de 10h à 22h sauf lundi --- Silahtarağa Mah. Kazım Karabekir Cad. No1, Eyüp ---
Des navettes relient le site à la place Taksim.
A consulter pour en savoir plus :Le mémoire bien documenté d’un étudiant « Erasmus » qui a séjourné à Istanbul de février à juin 2005, au début de la réalisation du projet. Il a fréquenté le département de sociologie de l’université « Boğaziçi ». Son séjour a été enrichi par une participation aux activités de recherche de l’Observatoire Urbain d’Istanbul de l’Institut Français d'Etudes Anatoliennes.
Titre du mémoire : La reconversion de la centrale électrique Silahtarağa à Istanbul.Analyse d’une opération de reconversion de friche industrielle urbaine au travers de ses références et des acteurs impliqués.
Auteur : Julien Grouillerhttp://www.artfactories.net/IMG/pdf/MemoireJulienGrouiller.pdf
Texte et photos publiés dans le journal de « La Passerelle Info » No 47 en avril 2008 et réactualisé ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire