jeudi 27 janvier 2011

Feshane – Quartier d’Eyüp

On aperçoit le bâtiment "Feshane", reconnaissable à sa toiture verte, sur la rive droite de la Corne d'Or,
à l’extrémité de la passerelle piétonne (anciennes structures réhabilitées du précédent pont de Galata qui relia Karaköy et Eminönü de 1912 à 1994)
Feshane est le deuxième exemple de réhabilitation d’anciens bâtiments industriels à des fins culturelles. (Le premier étant le musée Rahmi Koç, musée des transports, de l’industrie et des communications, qui s’installa en 1991 dans l’ancien "Lengerhane", fonderie d’ancre au 18e siècle, et situé sur l’autre rive de la Corne d’Or). D’autres suivront : Modern Istanbul et Santral Istanbul

Après la dissolution du corps de janissaires par le sultan Mahmut II, l’armée dut être réorganisée. Le fez fit désormais partie de l’uniforme du soldat turc en tant que symbole de changement. Dans un premier temps, plus de la moitié des fez fut importée d’Autriche. Le sultan Abdülmecid décida donc la construction d’une manufacture capable de couvrir les besoins et la production débuta en 1839, d’abord pour fournir l’armée et plus tard les civils. Feshane est la première industrie textile turque.

Ceux-ci ne sont que des reproductions peu fidèles que l’on peut trouver au grand bazar
L’avènement de la République porta un coup fatal à la production de ce couvre-chef dont le port fut désormais interdit. Vers 1940 les bâtiments accueillirent la fabrique de tissus Sumerbank jusqu’en 1986 date à laquelle la manufacture dut fermer ses portes pour cause de pollution de la Corne d’or. Des travaux de démolition furent même commencés mais la bâtisse fut sauvée in extremis par la présentation d’un projet.
À partir de 1998, Feshane ouvre à nouveau ses portes, reconverti en espace d’expositions et de congrès suite aux importants travaux réalisés par la municipalité du Grand Istanbul. Les métiers de l’artisanat traditionnel y sont représentés dans 50 boutiques :
Bois sculptés, objets en cuivre, en bronze, en argent, verrerie, céramiques, cuirs, papiers marbrés, gravures, kilims et tapis, calligraphies et miniatures, bijouterie, chapellerie, peintures sur soie et tissus fins, broderies, sculptures d’écume de mer…On y déniche parfois quelque trouvaille intéressante…
Le grand parc de jeux et attractions peut faire le bonheur des petits…
Vue de la Corne d’Or depuis le café Pierre Loti à Eyüp

Et puisque c’est tout près, pourquoi ne pas aller prendre le téléphérique pour grimper jusqu'à la terrasse du café Pierre Loti, redescendre la colline en traversant le cimetière aux stèles séculaires côtoyant les grands cyprès, arbres de vie pour certains, symbole de chagrin éternel pour d’autres…


Pourquoi ne pas s’attarder un peu dans les ruelles pour découvrir les anciennes maisons en bois, visiter les hauts lieux de pèlerinage musulman, la mosquée et le mausolée recouvert de céramique d'Iznik d’Eyüp Sultan, compagnon du prophète Mahomet, tombé sous les murs de Constantinople en 670.





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