Il y a seulement 10 ans, on ne s’arrêtait pas à Tophane,
on ne faisait qu’y passer en remarquant à peine les constructions historiques
religieuses ou civiles qui encadraient l'avenue. On regrettait que leurs
façades, déjà noircies par des siècles d’activités industrielles aux alentours,
soient en plus flanquées de constructions disgracieuses de bric et de broc,
défigurant leurs architectures majestueuses.
Des
initiatives privées ont depuis transformé l’apparence du quartier. La reconversion
des anciens dépôts portuaires en espaces culturels à partir de 2003 avec
l’organisation de la 8e biennale d’art contemporain dans l’entrepôt
No4 qui deviendra l’année suivante le
musée Istanbul Modern, puis l’inauguration du centre culturel Depo en 2009, a contribué largement
à multiplier sa fréquentation.
Enfin
les vestiges de l’imposante fonderie impériale Tophane-i Amire, qui a
donné son nom au quartier, léguée à l’Université des Beaux-Arts Mimar Sinan en
1993, accueille depuis 2004 des collections prestigieuses.
J’ai
visité récemment le bâtiment à l’occasion de l’exposition temporaire de 121 œuvres de Salvador Dali sur trois
thématiques : « La
Comédie Divine », « Les Traces du Surréalisme » et « Le Dîner
de Gala ». (Jusqu’au au 26 février 2012)
Mon
propos n’est pas de vous commenter l’événement, mais je vous conseille
évidemment d’y aller.
Profitez-en
comme moi pour découvrir les structures architecturales de l’édifice datant du
règne de Selim III reconstruit sur l’emplacement
des anciennes fonderies de canon successivement érigées sur l’ordre de Mehmet-le-Conquérant
puis de Soliman-le-Magnifique. Les casernes attenantes ont été démolies dans
les années 50 pour élargir l’avenue, essentiellement pour améliorer la
circulation des voitures… Depuis d’autres initiatives ont été prises, comme
l’aménagement de la voie de tramway qui facilite bien les déplacements.
(A
suivre)
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