Depuis le port de Üçağız, antique Teimiussa, à environ 30
km de Kaş, on embarque à nouveau pour quelques heures de pure sérénité, après
avoir fait provision de boissons au village. Cette fois, nous partageons le
plaisir avec quelques amis turcs. Nous avons contacté le capitaine, Ibrahim
Kaptan, et depuis notre excursion en 2019, il a fait l’acquisition d’un bateau
un peu plus grand qui peut accueillir huit passagers. Il nous a proposé de
prolonger la balade et de déjeuner à bord. Au menu poisson grillé et tout le
monde est d’accord.
Haydi (nom du bateau qui lui n’a pas changé peut
se traduire par « Allez ! ou « en route ! »), c’est parti !
Les paysages idylliques n’ont pas changé non plus, ni les vestiges
antiques, ni la couleur du ciel, ni celle de la mer. Alors pour les photos/cartes
postales, les descriptions, se reporter à mon précédant et élogieux article.
Une omission à combler cependant : la grotte
des pirates, à la pointe sud de l'île d'Aşırlı inhabitée, enflamme les
imaginations fertiles.
L’entrée de la grotte est juste assez grande pour que le bateau se glisse dans la cavité aux parois abruptes, cachette idéale pour y déposer des trésors !
Mais il y a une autre anecdote à propos de cet ilot. Il
avait un propriétaire qui en a été délogé par décision du tribunal il y a une
vingtaine d’années. Son habitation a été démolie mais ses chèvres sont restées. Elles
se sont multipliées et gambadent en liberté dans le maquis. Un supplément de
nourriture leur est apporté régulièrement par les habitants de la baie et quelques
plaisanciers. Rassasiées sans doute ce jour là, nous n'avons pas aperçu la moindre biquette!
En plus de la baignade paradisiaque dans « l’aquarium », l'ancre a été jetée dans trois différentes criques afin de multiplier les plaisirs de barboter dans
les eaux translucides.
Entre temps, Hanife, la femme du capitaine, s’est activée
dans la minuscule cuisine, le capitaine a dressé la table et y a déposé des
merveilles…
Entre autres, salade de salicorne, pourpier au yaourt, şakşuka (sorte de ratatouille froide), mücver (beignets aux courgettes), dolma, crevettes…
Difficile de réserver une petite place dans nos estomacs
pour les daurades en train de griller à l’arrière du bateau que le capitaine a
soigneusement positionné vent debout !
En fin d’après midi nous quittons le « Haydi »
non sans avoir remercier chaleureusement Ibrahim Kaptan et son épouse pour
cette inoubliable journée qui a réjoui autant nos yeux que nos papilles !
Dans les ruelles de Üçağız, les figues de Barbarie aux redoutables piquants peuvent mûrir tranquilles...
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