En complément d’une
exploration des passages de la rue du Faubourg Saint Antoine, coté impair, une
brève incursion dans la rue de Charonne offre deux autres surprises.
Au no5, la cour Saint-Joseph abritait une
fabrique de porcelaine au 18e siècle et fut transformée en cour
industrielle au 19e siècle.
Elle se caractérise par une architecture
très fonctionnelle qui lui donne un aspect austère.
Détail insolite, elle
est percée d’un surprenant porche monumental qui donne accès à la cour Jacques Viguès
portant le nom de son ancien propriétaire, un marchand de bois exotiques qui
fit construire ces bâtiments en 1860.
Vers 1900 furent ajoutées deux passerelles
en métal riveté reposant sur des poteaux métalliques pour faciliter la
circulation entre les deux cotés de la cour au niveau du 1er étage.
Un peu plus loin, au no26 rue de Charonne, le passage Lhomme est
nettement plus pittoresque.
Dans une atmosphère rurale se côtoient encore quelques
artisans du bois (un luthier, un chaisier, un spécialiste du vernissage au
tampon et de la rénovation de mobilier ancien), et une improbable boutique de
jouets/librairie spécialisée dans la bande dessinée qui semble défier le temps.
Dans d’autres anciens ateliers, des nouveaux venus diversifient les
activités : cabinet d’architecture, studio de graphisme, agence de production,
atelier d’art plastique.
Vestiges d’un autre
temps, quelques enseignes métalliques se balancent encore à l’extrémité de leur
potence.
Des escaliers et monte-charges ont traversé les siècles.
A côté du garage
abandonné, l’ancienne scierie en brique rouge construite vers 1850 est un
témoin fort du passé industriel du quartier.
Elle abrite parait-il une machine
à vapeur. L’étage a été transformé en logement plus récemment. A l’arrière se
dresse encore l’une des dernières cheminées à base carrée de Paris.
Une autre plus
facilement accessible, est visible dans le Marais.
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