mardi 3 décembre 2019

Rue de Charonne : Passage Lhomme, cours Saint-Joseph et Jacques Viguès

En complément d’une exploration des passages de la rue du Faubourg Saint Antoine, coté impair, une brève incursion dans la rue de Charonne offre deux autres surprises.
Au no5, la cour Saint-Joseph abritait une fabrique de porcelaine au 18e siècle et fut transformée en cour industrielle au 19e siècle. 



Elle se caractérise par une architecture très fonctionnelle qui lui donne un aspect austère.


Détail insolite, elle est percée d’un surprenant porche monumental qui donne accès à la cour Jacques Viguès portant le nom de son ancien propriétaire, un marchand de bois exotiques qui fit construire ces bâtiments en 1860. 


Vers 1900 furent ajoutées deux passerelles en métal riveté reposant sur des poteaux métalliques pour faciliter la circulation entre les deux cotés de la cour au niveau du 1er étage.


Un peu plus loin, au no26 rue de Charonne, le passage Lhomme est nettement plus pittoresque. 



Dans une atmosphère rurale se côtoient encore quelques artisans du bois (un luthier, un chaisier, un spécialiste du vernissage au tampon et de la rénovation de mobilier ancien), et une improbable boutique de jouets/librairie spécialisée dans la bande dessinée qui semble défier le temps.



Dans d’autres anciens ateliers, des nouveaux venus diversifient les activités : cabinet d’architecture, studio de graphisme, agence de production, atelier d’art plastique.


Vestiges d’un autre temps, quelques enseignes métalliques se balancent encore à l’extrémité de leur potence. 



Des escaliers et monte-charges ont traversé les siècles.




A côté du garage abandonné, l’ancienne scierie en brique rouge construite vers 1850 est un témoin fort du passé industriel du quartier. 


Elle abrite parait-il une machine à vapeur. L’étage a été transformé en logement plus récemment. A l’arrière se dresse encore l’une des dernières cheminées à base carrée de Paris.
Une autre plus facilement accessible, est visible dans le Marais.


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