vendredi 10 mai 2019

Haute antiquité au programme des expositions parisiennes


Hasard du calendrier muséal ou volontaire mise en concurrence des puissants empires rivaux hittites et égyptiens par expositions interposées?
L’hittitologie ne provoque certes pas le même engouement que l’égyptologie auprès du grand public mais le programme de la saison est une belle opportunité de lui faire enfin découvrir ces rois hittites qui n’ont pas connu la postérité des pharaons.
 
Dans la Grande Halle de La Villette à Paris, "Toutânkhamon, le trésor du pharaon" (du 23 mars au 15 septembre 2019), dévoile 150 objets, infime partie des merveilles que recelait la sépulture inviolée jusqu'à sa découverte en 1922 dans la Vallée des Rois par une expédition britannique dirigée par Howard Carter et Lord Carnavon. Avant de repartir définitivement en Egypte dans le Grand Musée en construction près des pyramides de Gizeh, l’exposition itinérante fera escale dans d’autres métropoles. La ville d’Istanbul est-elle au programme ?
Et je me souviens de mon regard d’enfant médusé par la précédente au Petit Palais, "Toutankhamon et son temps" (17 février au 4 septembre 1967), organisée par Christiane Desroches-Noblecourt, égyptologue française, à l’époque conservatrice du département des antiquités égyptiennes du musée du Louvre.


Ce fut l’exposition du siècle avec un chiffre record : 1 260 000 visiteurs avaient défilé devant le fascinant masque funéraire en or massif et une soixantaine d’autres pièces.
Malgré l’absence du fameux masque en or, nul doute que la mise en scène à La Villette (organisée par la société américaine IMG) ne suscite la curiosité de nombreux visiteurs.

Mon choix s’est cependant porté sans hésitation sur celle présentée au musée du Louvre du 2 mai au 12 août 2019 : « Royaumes Oubliés. De l’Empire hittite aux Araméens ».


Il y a tout juste 10 ans j’avais vu, au centre du plateau anatolien, les monumentales constructions, les sculptures et bas-reliefs impressionnants sur les sites archéologiques hittites d’Alacahöyük, de Boğazkale (capitale Hattusa), du sanctuaire à Yazılıkaya et puis d’autres traces de leur présence comme le bas-relief rupestre du col de Karabel (région d’Izmir), une fontaine cultuelle : Eflatun Pınar près de Beyşehir.
Une approche muséale sur ces Hittites, l’un des plus anciens peuples connus de langue indo-européenne, et sur leurs héritiers, thème de l’exposition parisienne, ne pouvait donc que me séduire !
J’y suis allée le 3 mai, 2e jour d’ouverture et s’il n’y avait pas de désagréable bousculade, ni de difficulté pour observer les vitrines, divers reliefs et sculptures, les visiteurs étaient nombreux et attentifs à découvrir tout au long d’un riche parcours bien documenté, les pages d’une histoire longtemps méconnue.
Photos et compte-rendu de visite dans l'article suivant

1 commentaire:

  1. J'ai eu le bonheur de découvrir le trésor de Toutankhamon au musée du Caire en 2000, extraordinaire !

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