Hasard du calendrier muséal ou volontaire mise en
concurrence des puissants empires rivaux hittites et égyptiens par
expositions interposées?
L’hittitologie ne provoque certes pas le même engouement que
l’égyptologie auprès du grand public mais le programme de la saison est une
belle opportunité de lui faire enfin découvrir ces rois hittites qui n’ont pas
connu la postérité des pharaons.
Dans la Grande Halle de La Villette à Paris, "Toutânkhamon,
le trésor du pharaon" (du 23 mars au 15 septembre 2019), dévoile 150
objets, infime partie des merveilles que recelait la sépulture inviolée jusqu'à
sa découverte en 1922 dans la Vallée des Rois par une expédition britannique
dirigée par Howard Carter et Lord Carnavon. Avant de repartir définitivement en
Egypte dans le Grand Musée en construction près des pyramides de Gizeh, l’exposition itinérante fera escale dans
d’autres métropoles. La ville d’Istanbul est-elle au programme ?
Et je me souviens de mon regard d’enfant médusé par la
précédente au Petit Palais, "Toutankhamon et son temps" (17 février
au 4 septembre 1967), organisée par Christiane Desroches-Noblecourt,
égyptologue française, à l’époque conservatrice du département des antiquités
égyptiennes du musée du Louvre.
Ce fut l’exposition du siècle avec un chiffre
record : 1 260 000 visiteurs avaient défilé devant le fascinant masque
funéraire en or massif et une soixantaine d’autres pièces.
Malgré l’absence du fameux masque en or, nul doute que la
mise en scène à La Villette (organisée par la
société américaine IMG) ne suscite la curiosité de nombreux visiteurs.
Mon choix s’est cependant porté sans hésitation sur celle
présentée au musée du Louvre du 2 mai au 12 août 2019 : « Royaumes
Oubliés. De l’Empire hittite aux Araméens ».
Il y a tout juste 10 ans j’avais vu, au centre du plateau
anatolien, les monumentales constructions, les sculptures et bas-reliefs
impressionnants sur les sites archéologiques hittites d’Alacahöyük, de Boğazkale
(capitale Hattusa), du sanctuaire à Yazılıkaya et puis d’autres traces de leur
présence comme le bas-relief rupestre du col de Karabel (région d’Izmir), une
fontaine cultuelle : Eflatun Pınar près de Beyşehir.
Une approche muséale sur ces Hittites, l’un des plus
anciens peuples connus de langue indo-européenne, et sur leurs héritiers, thème
de l’exposition parisienne, ne pouvait donc que me séduire !
J’y suis allée le 3 mai, 2e jour d’ouverture
et s’il n’y avait pas de désagréable bousculade, ni de difficulté pour
observer les vitrines, divers reliefs et sculptures, les visiteurs étaient
nombreux et attentifs à découvrir tout au long d’un riche parcours bien
documenté, les pages d’une histoire longtemps méconnue.
Photos et compte-rendu de visite dans l'article suivant…
J'ai eu le bonheur de découvrir le trésor de Toutankhamon au musée du Caire en 2000, extraordinaire !
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