Deux villes étapes avant de quitter la Phrygie.
Le piton volcanique d’Afyonkarahisar se voit de loin! Pas étonnant qu’il
ait provoqué l’intérêt des occupants successifs de la
région.
Les premières
fortifications furent dressées à son sommet par les Hittites qui fondèrent
probablement la ville de Khapanuwa.
Elle sera tour à tour
habitée par les Phrygiens, Lydiens, Perses, Galates, Romains et Byzantins,
avant de devenir la Citadelle Noire
(Karahisar) des Seldjoukides au 13e siècle, puis des Ottomans au 15e
siècle. A son nom fut associé celui du produit dérivé du pavot, principale
culture de la région, l’opium (afyon). Les graines contenues dans la capsule,
appelées en turc haşhaş tohumu et abondamment utilisées en pâtisserie ainsi
que sous forme de pâte à tartiner (haşhaş ezmesi) ou d’huile, n’ont donc rien à voir avec le
haschich, nom courant de la résine de cannabis. Précision utile car la
confusion est courante. Cela n’empêche pas un contrôle étatique strict de la
culture du pavot destinée à la production d'opium contenu dans la capsule de la
plante et non dans les graines, pour les besoins pharmaceutiques sous forme de
morphine.
L’ascension des 600
marches pour atteindre le sommet offre en sus d’un exercice salutaire avant de
prendre la route pour Istanbul, une vue panoramique sur la ville.
Au pied du rocher fortifié, le vieux quartier s’enroule, sans parvenir à
nous séduire, autour de l’Ulu camii, mosquée seldjoukide construite entre
1272 et 1277, à l’intérieur de laquelle on peut voir plafond, poutres et chapiteaux
de bois.
***
En dépassant Kütahya, célèbre rivale d’Iznik en production de vaisselle et
carreaux émaillés dès le 16e siècle et perpétuant la fabrication
de reproductions de modèles d’autrefois, ainsi que d’autres formes et décors,
on se contentera cette fois d’un arrêt au marché des céramistes (Kaşı Ahmet, Çiniciler
çarşısı No 114) à la recherche de récipients en faïence adaptés à la présentation d’épices,
fruits secs ou loukoums, pour le magasin Ayfer Kaur du marché aux épices…
Dont voici quelques échantillons retenus…
Une belle série d'articles pour ce mois de mai! Tes vagabondages anatoliens n'en finissent pas de nous surprendre et de nous en apprendre. Curieux paysages et impressionnants vestiges!
RépondreSupprimerLa vallée phrygienne n’est pourtant pas très éloignée d'Istanbul, mais elle est peu visitée.
RépondreSupprimerSéduite par ses paysages jalonnés de vestiges rupestres, je me suis appliquée à transmettre mes impressions et le résultat de mes lectures à son sujet. Le plaisir d’un voyage est multiplié en le faisant partager!
C'est chose faite depuis octobre 2011!
RépondreSupprimerVous m’aviez demandé l’autorisation de publier ma photo du petit bateau assyrien en terre cuite sur le blog destination terre. Je vous l’avais accordée en vous remerciant d’avoir cité la source...