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et de Turquie... et parfois des pages de blogueurs stambouliotes.
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Pendant des années je me suis
indignée contre la pratique de ségrégation à l’entrée des musées en Turquie. Il
y avait en effet un tarif pour les citoyens turcs et un autre pour les étrangers.
On peut admettre que cette mesure soit destinée à favoriser les curiosités
culturelles des autochtones et qu’après tout les touristes sont là pour
apporter des devises et ont forcément prévu un budget visites conséquent, en
adéquation avec les tarifs pratiqués en Occident.
Mais résidente depuis de
nombreuses années, être toujours considérée comme une touriste de passage
finissait par me hérisser et à chaque fois je tentais une palabre au guichet,
expliquant dans un turc le plus parfait possible que non, je ne possédais pas
de carte d’identité turque mais que je vivais là depuis des lustres et ne
gagnais ni euros ni dollars.
J’ai obtenu parfois gain de
cause, quand un préposé complaisant voulait bien entendre mes arguments.
Quand la « müzekart »
est apparue, il y a quelques années, j’ai essayé de l’obtenir mais elle m’était
irrémédiablement inaccessible toujours
pour la même raison : pas Turque !
Ce fut même l’une de mes motivations
pour entamer les formalités d’obtention de la citoyenneté !
Et puis, cet automne j’ai eu la
surprise qu’on me propose de l’acquérir, à l’entrée du site de Pergame, sur
simple présentation de mon permis de séjour (Ikamet).
Malheureusement le « TC kimlik No » n’y figurait pas. C’est le numéro
d’immatriculation commençant par un 9 et comportant 11 chiffres, attribué par
les autorités à tout étranger résidant légalement sur le sol turc et
indispensable pour de nombreuses formalités.
Vérification faite à cette adresse, l’information n’était pas fantaisiste !
Depuis je l’ai fait inscrire
sur mon Ikamet par le commissariat (Emniyet Müdürlügü) et j’ai enfin pu
obtenir la « müzekart + » (rouge) nominative valable 1 an à partir du
jour d’émission pour la somme de 50TL, qui donne accès illimité à tous les
musées nationaux et régionaux de Turquie et à des réductions pour les musées privés,
salles de concerts, théâtres, etc.
Il en existe une autre (bleue)
à 30TL qui ne donne accès qu’aux musées nationaux et qui serait limitée depuis
janvier 2013 à 2 entrées pour un même musée. L’information m’a été délivrée par
un préposé au guichet mais ne semble pas confirmée par d’autres sources qui
mentionnent la limitation à une entrée unique pour l’année.
A Istanbul on peut se procurer
ces cartes au Palais de Topkapi, Sainte Sophie, Saint Sauveur in Chora, musée
d’archéologie, musée des mosaïques et musée des arts de l’Islam. En dehors
d’Istanbul, elles sont disponibles un peu partout sur les lieux des principaux
sites antiques et en Cappadoce. Elles offrent aussi l’avantage non négligeable
de servir de coupe-file.
La possibilité d’acquérir ce
sésame devrait intéresser quelques lecteurs !
Et pour ceux qui ne sont que de
passage, il existe aussi un museum pass, valable 72h pour 72TL. Pour le
rentabiliser, les visites doivent tout de même s’enchaîner à un rythme soutenu.
Une semaine n’aurait pas été de trop pour une découverte plus confortable… mais
le patrimoine culturel en Turquie vaut bien quelques sacrifices !
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