jeudi 18 octobre 2012

Les sculptures d’Elisabeth Strub


Plus que quelques jours pour découvrir l’exposition d’Elisabeth Strub dont le vernissage a eu lieu le 20 septembre 2012 dans la galerie d’art Pirosmani (quartier de Beyoğlu)


Nous avions découvert dans son atelier ses patchworks turcs hors du commun et la magie se prolonge ici à travers une autre technique. Celle du collage de morceaux de tissus sur des sculptures en pâte à papier ou sur des panneaux.


On se replonge dans l’univers fascinant de l’artiste, caractérisé par l’omniprésence de la symbolique véhiculée par les peuples qui ont transité en terre anatolienne.
Elisabeth a consacré deux années à ses nouvelles créations qui ont pour thème l’étroite relation entre l’astre lunaire et la féminité.
Elle rend un hommage troublant à toutes les femmes, reines ou déesses, personnages légendaires ou tout droit sortis d’un roman contemporain, qu’elle habille de ses bouts d’étoffes précieuses. Les religions monothéistes les ont au passage amputées et décapitées.

Dans cette galerie vous rencontrerez la Terre-mère, Gaia grecque, Kybele phrygienne, ou Kubaba anatolienne


La Triade Lunaire, Hécate, Séléné et Artémis,  



Quatre Amazones de la mythologie grecque, guerrières qui auraient réellement existé au sein d’une tribu de la région de Trabzon
Antiopé : en bas à gauche
Melanippé : en bas à droite 
Hippolyté : en haut à droite
Thalestris : en haut à gauche


Mais aussi une « Hanım Ağa », dénomination des femmes dirigeant encore quelques villages anatoliens


Mâlhun Hatun, fille d’un Bey d’Anatolie successeur des Seldjoukides, femme du fondateur de la dynastie ottomane, Osman Gazi et mère du sultan Orhan.


Fatmagül, malheureuse héroïne d'un très populaire feuilleton télévisé turc «  Fatmagül suçu ne », adapté du roman éponyme.


Les compositions des admirables panneaux calligraphiés racontent également des histoires et si vous avez la chance d’être guidé par l’artiste pour cette visite, elle vous dévoilera, entre autre, les significations des étoiles à six branches, symbole d’équilibre et d’harmonie, ou huit branches annonçant le renouveau par une prochaine naissance, la symbolique du chiffre 5 et de la main de Fatma…  Décryptages pour approcher la vérité universelle, énergie qui anime tout être vivant.  




L’Anatolie, berceau des civilisations, n’en finit pas d’inspirer l’artiste qui nous entraîne encore ici au cœur de son lointain passé à l’origine de nombreux mythes et sentiments mystiques.


Pirosmani - Sanat Galerisi : İstiklal C. Turnacıbaşı S. 11/A Beyoğlu 
(0 212) 252 68 12, jusqu'au samedi 20 octobre 2012

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