Plus que quelques
jours pour découvrir l’exposition d’Elisabeth Strub dont le vernissage a eu
lieu le 20 septembre 2012 dans la galerie d’art Pirosmani (quartier de Beyoğlu)
Nous avions
découvert dans son atelier ses patchworks turcs hors du commun et la magie se
prolonge ici à travers une autre technique. Celle du collage de morceaux de
tissus sur des sculptures en pâte à papier ou sur des panneaux.
On se replonge dans l’univers fascinant de l’artiste, caractérisé par l’omniprésence de
la symbolique véhiculée par les peuples qui ont transité en terre anatolienne.
Elisabeth a
consacré deux années à ses nouvelles créations qui ont pour thème l’étroite
relation entre l’astre lunaire et la féminité.
Elle rend un hommage
troublant à toutes les femmes, reines ou déesses, personnages légendaires ou
tout droit sortis d’un roman contemporain, qu’elle habille de ses bouts
d’étoffes précieuses. Les religions monothéistes les ont au passage amputées et
décapitées.
Dans cette
galerie vous rencontrerez la
Terre-mère , Gaia grecque, Kybele phrygienne, ou Kubaba anatolienne
Quatre Amazones
de la mythologie grecque, guerrières qui auraient réellement existé au sein
d’une tribu de la région de Trabzon
Antiopé : en bas à gauche
Melanippé : en bas à droite
Hippolyté : en haut à droite
Thalestris : en haut à gauche
Mais aussi une
« Hanım Ağa », dénomination des femmes dirigeant encore quelques
villages anatoliens
Mâlhun Hatun, fille
d’un Bey d’Anatolie successeur des Seldjoukides, femme du fondateur de la dynastie ottomane, Osman
Gazi et mère du sultan Orhan.
Fatmagül,
malheureuse héroïne d'un très populaire feuilleton télévisé turc « Fatmagül suçu ne », adapté
du roman éponyme.
Les compositions
des admirables panneaux calligraphiés racontent également des histoires et si vous avez la
chance d’être guidé par l’artiste pour cette visite, elle vous dévoilera, entre
autre, les significations des étoiles à six branches, symbole d’équilibre et d’harmonie,
ou huit branches annonçant le renouveau par une prochaine naissance,
la symbolique du chiffre 5 et de la main de Fatma… Décryptages pour approcher la vérité
universelle, énergie qui anime tout être vivant.
L’Anatolie,
berceau des civilisations, n’en finit pas d’inspirer l’artiste qui nous entraîne encore ici au cœur de son lointain passé à l’origine de nombreux mythes et sentiments
mystiques.
Pirosmani - Sanat Galerisi : İstiklal C.
Turnacıbaşı S. 11/A Beyoğlu
(0 212) 252 68 12, jusqu'au samedi 20 octobre 2012
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