dimanche 28 novembre 2021

Le Paris coloré de Dufy

Pour conjurer les effets ravageurs de la menace renouvelée d’une situation sanitaire qui s’enlise dans l’incertitude et l’inquiétude, il faut aller voir l’exposition consacrée à Raoul Dufy (1877-1953).
Si l’artiste a peint le Havre et les paysages normands, Nice et Perpignan, la capitale fut aussi source d’inspiration. Il y a passé une grande partie de sa vie, depuis son inscription à l’Ecole des Beaux Arts en 1900, et plus particulièrement dans le quartier de Montmartre.
Il a même occupé quelques temps l'un des ateliers au 12, rue Cortot, bâtisse qui abrite aujourd'hui le Musée de Montmartre où se tient justement l’exposition, avant d’investir un autre atelier dans l’impasse Guelma, dès 1911.


Au fil des déambulations dans les salles du musée, une production foisonnante et pour le moins éclectique s'offre aux regards.
On y rencontre le peintre s’affranchissant des écoles de son époque, (impressionnisme, fauvisme, cubisme) et resté sous une influence cézannienne après la rétrospective de 1907 consacrée au maitre disparu.






Il n’hésite pas à déployer la couleur au delà de la ligne au trait précis car dans le mouvement, l’œil enregistre la touche colorée avant le contour.
 
Franchissant allégrement les barrières de l’art, il est aussi dessinateur, aquarelliste, graveur, illustrateur de livres, créateur de mode, de tissus, de tapisseries et de mobilier, décorateur d'intérieur, d'espaces publics et de théâtres.













 
De la composition de 600 m² réalisée par Dufy pour illustrer l’histoire de l’électricité et de ses applications dans le hall du Palais de la Lumière et de l’Électricité, à l’occasion de l’Exposition internationale de 1937, nous avons un aperçu en réduction ici avec à portée du regard les portraits des cent dix savants et inventeurs ayant contribué à son développement.





 
L’image récurrente de la Tour Eiffel rayonne comme un phare dans la tourmente.
"Le Paris de Dufy" dans l’expression d’un enthousiasme communicatif offre bien quelques instants d’émerveillement. (Prolongation de l’exposition jusqu’au 2 janvier 2022)



  

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