Les squares du 11e et 12e
arrondissement ont encore été abondamment fréquentés pendant ce séjour, en
évitant soigneusement ceux où les jeux trônent dans les bacs à sable, un peu
trop humides en cette saison, avec une préférence pour ceux dont le sol possède
un revêtement moelleux pour amortir les chutes éventuelles.
Il restait encore
suffisamment de choix pour satisfaire les besoins d’activité d’Elvan qui vient
de souffler sa bougie, chiffre 2, plantée sur un gâteau confectionné avec amour
et fantaisie par ses parents !
Pour le plaisir de voir des yeux d’enfants s’écarquiller,
une visite à l’aquarium de la Porte Dorée était aussi au programme. A voir et à
revoir car l’entrée est gratuite pour les enfants et un accompagnant.
Emerveillement garanti !
J’ai quand même pris le temps de flâner dans d’autres
quartiers parisiens…
A Montmartre, tout près de la vigne replantée en 1933, le
musée, très récemment restructuré et agrandi, retrace l’histoire du quartier et
de son atmosphère bohème.
En plus des collections permanentes, des
expositions temporaires sont accueillies dans l’hôtel particulier Demarne, du
19e siècle, où se trouvait la loge du Père Tanguy, le marchand de
couleurs des peintres impressionnistes. En ce moment et jusqu’au 15 septembre
2015 c’est la philosophie radicale et
contestataire des artistes montmartrois au tournant du 20e siècle qui est à
l’honneur… Arts Incohérents, club des Hydropathes, Fumisme (mouvement
littéraire éphémère mêlant dérision et humour noir), avant-garde de compositeurs,
chanteurs, chansonniers, peintres, écrivains, poètes qui se réunissaient dans
les cabaret des Quat’z’Arts, celui du Chat Noir ou du Lapin Agile…
On peut désormais visiter aussi, depuis le 17 octobre, l’atelier
appartement de Suzanne Valadon qui s’installa ici en 1896 et y demeura avec son
fils Maurice Utrillo et son compagnon André Utter à partir de 1909.
L’esprit de Montmartre flotte entre ces murs bien plus
que dans les ruelles de la butte ou le parvis de la basilique du Sacré-Cœur envahis
de touristes (dont un groupe reconnaissable au drapeau brandi par le
guide).
Rappelons que l’édifice religieux fut construit entre
1875 et 1891, en réaction aux idées libertaires et anticléricales véhiculées
par la Commune
de Paris, et à l’ampleur croissante que prenait la laïcité à cette époque.
Dans le quartier du Marais, c’est vers la bibliothèque Forney, installée depuis 1961 dans l’Hôtel des
archevêques de Sens (construction civile médiévale de 1475-1515), que m’ont conduit encore une fois mes pas.
Ce lieu recèle des ouvrages français et étrangers sur
les Beaux-Arts, les arts graphiques et décoratifs, les métiers d’art et leurs
techniques. Créée en 1886 cette bibliothèque spécialisée et populaire, initialement
installée dans un local du faubourg
Saint-Antoine pour les ouvriers et artisans désireux de se perfectionner, connut
un grand succès et s’est enrichie au fil des décennies, d’où la nécessité de son
avantageux déménagement.
D’autant plus que la bâtisse est suffisamment vaste pour
accueillir des expositions temporaires.
Celle du moment est aussi étonnante qu’attrayante ! Rien de moins qu’une vision planétaire de l’humanité à
travers l’ustensile le plus utilisé dans le monde, que l’on n’osera plus
jamais qualifier de banal après avoir constaté toute la créativité déployée
pour sa fabrication.
« Histoire(s) de cuillères » propose un voyage
dans le temps et l’espace, et rend un bel hommage à tous les artisans du monde
entier qui ont façonné, décoré cet objet tout simple dont on ne pourrait se
passer.
Je vous invite franchement (sans y aller avec le dos de
la cuillère !) à vous y rendre au plus vite en famille.
Et puis, pour terminer, le classique et spectaculaire
Petit Palais.
Cet imposant bâtiment à la décoration ostentatoire, entre
les Champs-Elysées et le pont Alexandre III, construit comme son voisin le Grand
Palais pour éblouir les visiteurs de l’Exposition Universelle de 1900, recèle en
accès libre une grande diversité de tableaux, sculptures, objets d'art illustrant
les principaux courants artistiques de l'antiquité grecque au début du 20e siècle. De quoi passer quelques heures à parfaire ses connaissances dans un
environnement architectural fastueux décoré de ferronneries, de vitraux et de mosaïques, et si d’humeur plus frivole,
s’installer à la terrasse du café "Le Jardin
du Petit Palais" ou sur les marches en cas d’affluence, pour laisser son
regard errer sur les colonnades, les dômes, les sculptures, les bas-reliefs,
les bassins, la végétation exotique, sans oublier de lever les yeux vers les
peintures du plafond de la galerie et constater combien le fossé qui séparait
ces démarches artistiques académiques contemporaines de celle des peintres
montmartrois était profond.
Le jardin intérieur du Petit Palais... en automne ou au printemps.
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