Après la visite du site néolithique Aşıklı Höyük, nous
avons rejoint notre destination : l’hôtel « The loop », ancienne
bâtisse restaurée sur les hauteurs d’Avanos. Le portail franchi, on découvre un
modeste carré de verdure.
Mais depuis le jardin et la terrasse, la vue sur le
vieux quartier et sur les reliefs des alentours est bien dégagée.
Les chambres sont spacieuses et la taille des lits
impressionnante !
Juste une petite critique après avoir pris une
douche : comme il n’y a pas de bac et que l’inclinaison du sol n’est pas
suffisante, l’eau a du mal à s’écouler. Résultat on patauge un certain temps
avant de pouvoir accéder aux autres commodités les pieds au sec !
Ça ne nous a pas empêché de passer une bonne nuit et
d’être fin prêt et dispo aux aurores pour voir le spectaculaire envol des
montgolfières. Mais la météo en avait décidé autrement. Bien trop de brume pour
des photos.
Une flânerie matinale dans les ruelles bordées de maisons
traditionnelles en pierres locales offre au regard un bel échantillon de façades
élégamment décorées.
Les grilles des ateliers de poterie sont encore closes. L’utilisation
de l’argile de la rivière rouge (Kızılırmak) pour la fabrication de toutes
sortes de récipients remonte au moins à l’époque des Hittites.
Pour tout savoir
sur la longue histoire de cette activité millénaire, il faudra faire un tour de
l’autre coté de la rivière, au musée Güray, créé il y a peu par un passionné,
issu de plusieurs générations de potier. Il parait que la visite vaut le détour…
Un peu plus haut on découvre un vieux lavoir. La pancarte
ne précise pas sa date de construction, mais juste que les murs qui l’entourent
ont été restauré en 1984 et qu’il y avait autrefois deux fontaines. Ne reste
plus que celle alimentant le lavoir qui ne doit plus voir passer beaucoup de
lavandières.
Passons sans transition de l’eau au vin…
La Cappadoce est un terroir de choix, offrant aux
vignobles des sols volcaniques, une bonne altitude et un climat continental favorable.
L’activité viticole est, dit-on, une tradition cinq fois millénaire !
Les cépages autochtones Emir, Narince et Sultaniye donnent
de très bons vins blancs. Les cuvées « Côtes d’Avanos », produites en mono
cépages locaux ou en associations avec des Sauvignon et des Chardonnay
commencent à être exportées.
Öküzgozü, Kalecik karası et Boğazkere sont les cépages
utilisés pour la production de vins rouges. Mais il n’est pas impossible que le
Pinot Noir soit introduit sur les coteaux d’Avanos… car la petite ville est jumelée
avec la bourguignonne Nuits Saint-Georges depuis 1993 ! Ce jumelage se concrétise
avec la place Nuits Saint-Georges à Avanos et une rue Avanos à Nuits Saint-Georges.
(Pour la petite histoire rappelons que Saint Georges serait natif de Cappadoce
et qu’au début du 4e siècle, sa persécution par l’empereur Dioclétien,
la vaillance et la foi inébranlable dont il fit preuve, seraient à l’origine de
la christianisation de la région).
Il est encore un peu tôt pour une dégustation et un petit
déjeuner traditionnel nous attend.
Les deux sympathiques cockers du patron ne quémandent pas
auprès des clients… mais une proposition alléchante ne se refuse pas !
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