Le film documentaire de la réalisatrice Ceyda Torun s’est
fait remarquer au Festival international du film de Melbourne en 2016. Il a été
présenté l’année dernière dans de nombreux pays dont la France, et le public lui
a réservé un accueil chaleureux.
Il vient de sortir dans les salles d’Istanbul, et les
chats ayant depuis longtemps toute ma sympathie, j’étais curieuse de le voir.
La camera se promène sans complaisance dans les rues de
la ville pour les suivre dans les quartiers chics comme les quartiers
populaires, car ils sont partout et s’installent là où ils peuvent trouver un
abri de fortune, de la nourriture et quelques caresses. Il n’est pas rare que
ceux qui les protègent leur prêtent des pouvoirs magiques… On n’est parfois pas
loin de la vénération que leur portaient les anciens Egyptiens !
Depuis que la Minette, qui a partagé notre toit pendant
plus de 18 ans, est partie vivre sa xième existence quelque part ailleurs, il m’arrive
de la reconnaître au hasard de rencontres… Ce chaton solitaire lui ressemble
beaucoup !
A moins qu’elle n’ait pris une tout autre apparence ?
A moins qu’elle accepte désormais la compagnie de ses congénères
jusqu'à jouer à "chat" ?
Et si elle s’était multipliée et métamorphosée en chats
noirs pour balayer toutes les superstitions imbéciles et … me porter bonheur ?
Non ce n’est pas sérieux, rassurez-vous, je ne crois ni à
la réincarnation, ni aux pouvoirs surnaturels. Mon attirance pour les chats est
simplement due à l’admiration que je porte à leurs multiples facultés naturelles,
à leur gout pour l’indépendance, leur résistance au dressage, et aussi un peu à
leur regard fascinant. Les observer m’apporte
une sorte de sérénité. Ils m’accordent un privilège en se laissant caresser.
La cohabitation avec les stambouliotes n’est pas toujours
facile, car les chats inspirent parfois une crainte irraisonnée. Mais on peut
voir un peu partout, et de plus en plus souvent, un petit tas de croquettes
déposé à même le trottoir par une main amicale, un récipient de plastique
rempli d’eau.
Depuis quelques années, des distributeurs pour chats et
chiens des rues ont été installés par la mairie de Beşiktaş, comme celui-ci
dans un parc. (traduction de karnım tok, keyfim yerinde: je suis rassasié, je suis bien)
Mais finalement ce sont les chats qui choisissent et si
la plupart se cherche une cachette tranquille pour d’interminables siestes,
certains semblent préférer le va et vient incessant de la foule. J’en ai vu
dans les couloirs du métro d’Istanbul et même un qui a opté pour un lieu d’intensifs
passages, entre deux escalators !
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