Depuis Balçova, près d'Izmir, Çeşme n’est qu’à environ 80km. Il suffit de
longer la côte nord de la péninsule et fin octobre l’autoroute n’est plus
encombrée. Les derniers estivants ont depuis peu abandonné les lieux. Malgré le
ciel bleu azur la plupart des terrasses sont désertes.
La quiétude est-elle vraiment revenue dans la petite
ville balnéaire ? Les vagues balancent doucement les barques des pêcheurs
et la promenade longeant le port est tranquille.
On ne peut cependant
s’empêcher de penser aux embarcations de fortune, aux périlleuses et trop
souvent dramatiques traversées des migrants que ces flots ont porté il n’y a
pas longtemps. L’île grecque de Chios est toute proche.
L’imposante forteresse génoise du 14e siècle,
presque entièrement reconstruite par les ottomans au 16e siècle
abrite aujourd’hui un musée et le caravansérail a été reconverti en hôtel.
Un peu plus loin, la plage d’Ilıca étale son sable fin
sur deux kilomètres. Le vent souffle fort mais fait vraisemblablement le bonheur
d’un intrépide kitesurfer dont les évolutions ne sont entravées par aucun
baigneur.
Avant de retourner à Izmir, une halte à Alaçatı sera l'occasion de déguster la spécialité qui a essaimé dans toute la région, version locale
du repas vite fait et vite avalé, petit pain grillé fourré de fromage et sucuk, au joli nom de tourterelle (kumru).
En fond de décor les incontournables moulins...
On déambule un peu dans les étroites rues pavées bordées
de vieilles maisons typiques construites il y a plus d’un siècle pour ses
habitants hellénophones, avant de repartir vers le prochain objectif, Erythrai,
comptoir maritime de l’antiquité gréco-romaine, sur l’emplacement et au delà du
village actuel Ildırı, célèbre pour ses cultures d'artichauts et plus récemment
par des tournages d’une série télévisée populaire "Fatmagül'ün Sucu Ne?".
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