Dernier jour de notre périple
cappadocien. On ne fait que passer devant Göreme où sont agglutinées les
agences touristiques proposant tours de montgolfières, locations de vélos, scooters
et quads.
Notre objectif principal c’est
Kızılçukur, la vallée rouge et ses
décors fascinants.
Nous allons arpenter les sentiers, nous engouffrer dans des
tunnels creusés par les éléments ou les hommes, crapahuter pendant des heures
juste pour le plaisir de s’étonner encore une fois de la variété des formes et
des couleurs des roches, de découvrir au détour d’un chemin une oasis de
verdure, vignoble ou verger miniature…
Deux cônes jumeaux abritent les vestiges d'un ermitage, une
église aux décors rupestres (celui de droite) et une cave vinicole (celui de
gauche) dont le pied de vigne au premier plan symbolise bien la tradition de viticulture
de la région remontant au moins au 4e millénaire avant notre ère.
Le billet d’entrée (2 TL) de la vallée rouge est valable
pour une autre visite en soirée quand le paysage se pare de fabuleuses couleurs
au soleil couchant. Mais nous ne les verrons pas cette fois.
En repartant vers Avanos, un petit détour nous permettra
de revoir le caravansérail Sarıhan dont le nom évoque la couleur jaune de l’édifice.
Construit
en 1249, il est le dernier exemple de ce type d’architecture seldjoukide. Les
nombreux autres caravansérails de la région sont de construction antérieure.
Les parties supérieures effondrées furent reconstituées
en 1991 en utilisant des pierres taillées dans le tuf de la carrière d’origine. Evidemment, la différence de couleur est bien visible. Manque la patine et les
jolis décors sculptés présents sur les vestiges encore en place.
Le porche est
tout particulièrement remarquable.
Faisant office à présent de centre culturel, une salle aux multiples voûtes a été aménagée pour accueillir des cérémonies
du Sema et ses spectateurs. Les caravanes des marchands de cette époque
médiévale ont laissé la place à la confrérie mevlevi contemporaine qui se plaça
sous la protection du sultan seldjoukide Alaeddin
Keykubad à Konya. Les accents envoûtant de la musique soufie ont remplacé les âpres
négociations.
Derrière une tenture, dans un coin, le vestiaire des
derviches.
De retour à Avanos, on flâne
un peu sur les rives du Kızılırmak, le fleuve rouge qui doit son nom à la
couleur de la terre qu’il charrie, se déposant sur les rives en limon argileux.
Depuis des millénaires il est la matière première d’un artisanat traditionnel
produisant toutes sortes de formes de poteries utilitaires, complétées
aujourd’hui de poteries décoratives. Les ateliers et magasins sont nombreux. En
voici un où Annette et Ismail, des anciens membres de La Passerelle , ont leurs
quartiers… Agréable rencontre.
Puis on traverse la passerelle
d’Avanos que les jeunes prennent un malin plaisir à faire tanguer, tandis qu’un
peu plus loin, sur une petite île artificielle aménagée pour elles, les
bernaches s’installent bruyamment pour la nuit.
Merci pour ces photos de paysages exceptionnels. Je me suis régalée devant mon écran.
RépondreSupprimerMerci pour ces photos de paysages exceptionnels. Je me suis régalée devant mon écran.
RépondreSupprimer