La presse l’a
annoncée, la restauration de la citerne Theotokos Pantokrator connue sous le
nom de Zeyrek sarnıcı est terminée depuis mars 2013.
Qu’en est-il du
projet de son affectation à des fins culturelles et artistiques ? Ce qui
ressemble à une entrée est barricadé de tôles. Une autre petite porte est close.
Aucun événement de la 13e édition de la Biennale d’Art
Contemporain d’Istanbul, intitulée « Maman, suis-je un barbare ? » et ayant
pour thème l’espace public, n’y est accueilli. Ceux-ci sont ailleurs – Antrepo
no.3, l’Ecole primaire grecque Galata, ARTER et SALT Beyoğlu, ouvert de 10h à
19h sauf lundi et 5533 fermé dimanche et lundi – Il va falloir absolument y aller faire un tour
avant la fermeture le 20 octobre.
Bordant le
boulevard Atatürk qu’enjambe l’aqueduc de Valens, l’imposant édifice de
briques, débarrassé de ses échafaudages, cache donc encore une part de mystère
derrière les niches de ses murs épais.
Quant à l’ancien
complexe religieux byzantin, composé de deux églises
reliées par une chapelle funéraire, construit au 12e siècle en surplomb de la citerne, la restauration est toujours en cours.
La
partie qui a été transformée en mosquée au 15e siècle par le Molla Zeyrek,
serait accessible aux heures de prière uniquement.
Depuis le café
restaurant Zeyrekhane, la vue sur la
Corne d’or est désormais barrée du nouveau pont qui servira
au prolongement de la ligne de métro jusqu’à Yenikapı.
Curieusement une station
est au milieu! Par soucis de réduction des frais qu’aurait occasionné la
construction d’une station de chaque coté ou gain de place ? La
réalisation de cette infrastructure continue d’alimenter la polémique en
s’inscrivant sans élégance dans le paysage de la péninsule historique.
Une minette en manque d'affection au café de Zeyrekhane |
En haut du
boulevard, adossée à l’aqueduc, la medrese Gazanfer Ağa, reconvertie un temps en
musée de la caricature, puis atelier de gravure et récemment restaurée, abrite
désormais sous ses coupoles de plomb des cours de religion.
Comme nous le fait
remarquer le jeune homme qui nous barre gentiment mais fermement l’accès à la
visite espérée, l’édifice construit en 1596, a retrouvé sa fonction initiale. Pour le
moment, l’endroit n’accueille pas le promeneur et ne lui offre pas une pause
détente comme d’autre medrese (medrese Cafer Ağa, medrese Hüseyin Ağa). Il se
laisse cependant furtivement photographier.
De l’autre coté
du boulevard, la mosquée du prince est accessible mais les mausolées du prince
Mehmet et du grand vizir Rüstem Pacha, toujours pas…
Pas plus que les bâtiments
de l’Imaret (soupe populaire) attenants, qui restent à l’abandon.
Par contre
dans la petite rue derrière la mosquée, le portail de l’ancienne école primaire
ottomane (Şehzade sıbyan mektebi) est entrouvert sur une architecture
caractéristique tandis qu’à proximité des travaux de restauration de la medrese
Ekmekcizade Ahmet Paşa se poursuivent.
Il est temps de retraverser
le boulevard et de continuer le périple entamé… Dans les rues entre Zeyrek et Fatih...
Je ne pensais pas qu'il y avait tant de choses à voir près de l'aqueduc. Quelle belle balade!
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