Dans une exposition classique, c’est le visiteur qui est en mouvement, qui
déambule à son rythme devant les tableaux, s’attarde sur un détail, revient sur
ses pas pour prolonger une émotion, s’agace d’un voisin gênant son champ de
vision.
En pénétrant dans l’immense salle obscure d’Antrepo 3 on tente d’abord un
tour de piste comme pour justifier notre présence, notre statut de visiteur, mais bien vite déboussolé par la démesure on s’immobilise, on s’adosse à une
colonne, on s’assoit par terre, fasciné par les parois animées d’un véritable
feu d’artifice. L’artifice est aussi ailleurs, dans le procédé subtil qui par
la fragmentation et la succession d'images géantes nous transforme en lilliputien. On
devient Tom Pouce au pays de Van Gogh, éclaboussé par les couleurs dont la
perception est exacerbée par l’obscurité ambiante, vaguement confus de
surprendre les mots d’une correspondance qui ne nous est pas destinée, étonné
d’y découvrir les croquis de ce qui deviendra des chefs d’œuvre.
Minuscule ombre chinoise apprivoisant l’espace,
on se déplace un peu pour changer l’angle de vision, lever les yeux sur
« les Iris » gigantesques, se laisser aspirer par les volutes et
tourbillons de « La Nuit Etoilée ».
Un sentiment d’humilité peut s’inviter même dans le cœur des plus blasés.
« Van Gogh Alive » n’a finalement rien à voir avec une exposition.
C’est un spectacle permanent. Les images défilent en boucle pour une redécouverte
des arts plastiques avec des yeux d’enfant.
Moi qui suis une fan de Van Gogh, il faut absolument que je case cette visite dans mon planning...
RépondreSupprimerSi tu peux, Nat, évite le week-end et de préférence vas-y à l’ouverture des portes à 11h(sauf lundi). L'événement semble avoir du succès !
SupprimerJ'ai vu en passant devant ce week-end qu'il y avait foule à l'entrée... J'essaierai effectivement un jour où je ne travaille pas à l'ouverture, merci.
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