dimanche 25 octobre 2009

La campagne à Paris

A toujours vouloir explorer Istanbul, j’en oublie trop souvent de faire aussi la touriste à Paris et de flâner dans ses rues à la recherche de quartiers inconnus à découvrir. Elle est pourtant belle et surprenante ma ville natale. Elle cache des petits trésors tout près de grandes artères sans que le passant ne soupçonne leur existence… jusqu'à ce qu’on les découvre par hasard.
Celui-ci se trouve dans le 20e arrondissement, tout près de la porte de Bagnolet, sur une hauteur surplombant le boulevard Mortier et la rue Léo Chavez.



Par la place Octave Chanute, plantée d’arbres et agrémentée d’une fontaine, on y accède par un escalier qui monte vers des petites maisons : c’est la Campagne à Paris. D’autres rues à escaliers y mènent aussi…


Quartier bien nommé qui a vu le jour au début du 20e siècle à l’initiative d’une coopérative ayant pour objectif de loger des ouvriers et employés parisiens dans un esprit hygiéniste et social. Le programme de construction des 92 maisons conçues par des architectes différents, date de 1907 et la réalisation se poursuivra jusqu’en 1926, la guerre ayant interrompu durablement les travaux.

Derrière leurs façades en meulières, briques ou crépis, ces petits pavillons ne doivent plus abriter beaucoup de familles modestes pour lesquelles ils avaient été construits.

Ne rêvez pas trop… Ce petit coin de paradis n’est plus à la portée de tout le monde ! Ces « modestes habitations » dépassent allègrement le million d’euros aujourd’hui ! Elles font l’objet d’une attention toute particulière de la ville de Paris et le stationnement y est interdit depuis peu. Les riverains peuvent accéder à leurs garages en sous-sol par la rue Paul Strauss bien coquette aussi.

Une aubaine pour le piéton qui déambule tranquillement dans les petites rues pavées (rues Irénée Blanc et Jules Siegfried) et qui peut admirer sans réserve les marquises, les réverbères et les petits jardins fleuris.

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