Revenons à nos contemporains et leurs habitations typiques datant du 19e siècle. En pierre nue ou blanchie à la chaux, elles font le charme des villages traversés. L’ancien Datça, bien à l’écart de la petite station balnéaire actuelle, en offre un exemple pittoresque, avec ses ruelles étroites et colorées où les artistes séjournent volontiers.
Le village de Reşadiye, avec son activité tranquille typiquement méditerranéenne, possède un joyau d’architecture ottomane, deux fois centenaire et dont les travaux de restauration ont débuté en 2002. La demeure qu’un notable se fit construire en 1809 et nommée : "Mehmet Ali Ağa konağı" a fait l’objet d’un programme de réhabilitation pour sa transformation en hôtel-musée.
Pour adapter sa nouvelle fonction à l’espace existant, le rez-de-chaussée derrière ses arcades de pierres, initialement destiné aux cuisines, écuries et dépôt a été modernisé et restructuré pour les besoins du service hôtelier et le confort des hôtes de passage, en particulier une bibliothèque et une cave inexistantes à l’origine.
Au premier étage un sofa ouvert donne accès aux 6 chambres dont la "baş oda", grande salle de séjour doublée d’une pièce secrète où le maitre se retirait pour éviter les visiteurs indésirables. Pour conserver la valeur historique de la bâtisse, tous les éléments décoratifs, plafonds, peintures murales et boiseries, ont fait l’objet d’un travail méticuleux pour préserver l’authenticité des lieux. Le hammam a été également conservé et restauré. Les pièces sont à destination hôtelière et les niches initiales de bains et d’armoires ont été transformées en toilettes et bains au confort moderne.
Il fait bon prendre un verre ou un repas dans la cour décorée en son centre d’une fontaine en laissant errer son regard sur les volets, les poutres et l’ensemble de la demeure.
Une maison en pierre a été construite et rajoutée à l’ensemble pour usage de réception et chambres (aux prix plus accessibles). Elle s’intègre parfaitement au décor et les boiseries de cèdre, utilisées pour les portes et fenêtres, embaument l’atmosphère où se mêlent les senteurs des fleurs du grand jardin.
Les anciens moulins, bien dans l’axe du vent, ont parfois pour proches voisines les éoliennes nouvellement plantées sur les collines. Hier et aujourd’hui… l’ingéniosité de l’homme s’est renouvelée pour capturer les forces du vent. Espérons que le dieu grec Eole nous sera favorable et soufflera pour nous ramener un jour sur la pénisule.
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