On le sait tous, les sucreries sont à consommer avec
modération. Mais il y a des moments où l’on ne résiste pas à quelques douceurs
pour éloigner temporairement les tourments, la peine, la détresse, les
afflictions que nous impose un jour ou l’autre la vie, ou tout simplement pour
se faire plaisir.
Pour tous ceux qui ont besoin de réconfort, voici deux
adresses parisiennes découvertes ces derniers mois, du côté des Grands Boulevards.
Le musée gourmand du chocolat, 28 bd Bonne Nouvelle,
Paris 10e, nous emmène jusqu’en Amérique centrale et en Amérique du Sud découvrir la boisson des Olmèques, Mayas, Toltèques et Aztèques qui ont
voué à travers les siècles un véritable culte au cacaoyer, arbre du paradis, et
à ses fèves qu’ils consommaient sous forme de poudre diluée avec d’autres
ingrédients et qui leur servaient aussi de monnaie d’échange.
Depuis son introduction en Europe au 16e
siècle le fameux Tchocoatl, ou «
divin nectar », a conquis le monde et à partir du 19e siècle s’est
décliné dans une version solide, en tablettes, figurines creuses et diverses
fantaisies de bonbons. Les célèbres chocolatiers Debauve et Gallais
confectionnaient déjà depuis quelques décennies des médaillons en chocolat
appelés « pistoles » et en vantaient les vertus médicinales.
Certaines chocolatières
ressemblent beaucoup au récipient dans lequel on prépare le café turc
|
On découvre en parcourant les salles, quelques mille
objets retraçant l’histoire de la production et la consommation de cet aliment
bien particulier qui après s’être largement démocratisé au point d’en être
dénaturé, cherche à reconquérir une authenticité à grand renfort de pourcentage
et de traçabilité sur la provenance de sa matière première, tout comme les vins
et le café.
Laissez-vous guider par votre nez pour assister à la rapide
démonstration de fabrication, suivie d’une trop brève dégustation... que l'on peut évidemment prolonger à volonté après un passage à la boutique...
Pour la
deuxième adresse, le hasard m'a un peu aidée. En déambulant dans les jardins de l’école du Breuil, j’ai croisé deux inconnues qui bavardaient en piochant
allégrement dans un sachet de friandises dont j’ai immédiatement reconnu le
contenu. Je cherchais ces petits cubes de pâte vanillée à la réglisse depuis
que la pâtisserie surannée du 92 rue de Charonne, où je m’approvisionnais à
l’occasion, a été remplacée par une enseigne spécialisée dans la fabrication
artisanale de pains et de viennoiseries ne proposant plus aucun bonbon. La
convoitise donnant toutes les audaces, j’ai demandé aux gourmandes d’où venait
ce trésor…
« A la mère de famille », 35 rue du Faubourg Montmartre, m’ont-elles répondu d’un
air de connivence en me tendant le sachet…
Et c’est
ainsi que j’ai découvert la boutique résultant d’une histoire de famille et de
successions réussies depuis 1761. L’épicerie fut reconvertie en confiserie en
1856. La devanture témoigne du style « Belle Epoque » (tout
comme le restaurant Bouillon-Chartier dans la même rue et quelques passages
couverts à
proximité). Elle est inscrite aux monuments historiques.
Ne reste plus qu’à entrer dans le temple
de la gourmandise !
Des bonbons de toutes les régions de France y sont
réunis. Des calissons aux pâtes de fruits, des caramels aux berlingots, des
roudoudous aux guimauves, des sucres d’orge aux violettes de Toulouse, il y a
l’embarras du choix, sans oublier les sucettes, les chocolats pralinés, ganachés
ou feuilletés, les palets, les tablettes, et puis les nougats, les confitures
maison, les macarons et j’en passe…
Pour les
nostalgiques qui cherchent une douceur au goût d’enfance, absente des rayons
des supermarchés, c’est assurément ici qu’ils pourront la dénicher, comme j’ai
moi-même retrouvé les cubes de pâte vanillée à la réglisse !
tu m as convaincu pour le musée du chocolat et pour la confiserie j avais lu un article dessus mais c'est bien tentant !!!ouie ouie ma carte bleue !!!!
RépondreSupprimerThhis is a great post
RépondreSupprimer