A quelques encablures d’Istanbul,
l’archipel des îles aux Princes (Burgazada, Büyükada, Kınalıada, Heybeliada et Sedef adası) offre
en cette période, de préférence en semaine, l’assurance d’un calme quasi absolu
pour assouvir une envie de nature.
Malgré des températures encore
fraîches sous un soleil timide qui voile encore les couleurs, Heybeliada sera
notre destination printanière pour quelques heures de quiétude.
A gauche du débarcadère, les
anciennes et les nouvelles bâtisses de l’Ecole navale
|
Les 5000 insulaires vaquent discrètement
à leurs occupations sans grande impatience d’accueillir les 25000 estivants qui
viendront rouvrir les portes de leurs résidences secondaires un peu plus tard
dans la saison.
Dépassés pour le moment les
restaurants et cafés bordant le front de mer, la flânerie dans les ruelles peut
se prolonger sans même qu’aucun passage de phaéton ne la perturbe.
Le restaurant Mavi où nous reviendrons déguster les spécialités de Nigar
Abla, en fin de balade
|
L’église
Saint-Nicolas sur une place du centre-ville
|
Façades
pimpantes ou vastes demeures à l’abandon, jardins à la végétation en éveil…
Un massif de pivoines attire
le regard.
L'hôtel Halki Palace attend
les clients…
Plus haut sur la colline, la
nature reprend ses droits. Le moment est venu de s'égarer dans les sentiers. La cueillette d’asperges sauvages, de feuilles de
mauve peut commencer. Au passage les asphodèles balancent au bout de longues
tiges leurs extrémités fleuries comme autant de feux d’artifices immaculés.
Le portail du monastère
orthodoxe grec fondé au 9e siècle est ouvert. Il hébergea l'institut
de théologie orthodoxe de Halki (nom grec de l’île), de 1844 à 1971, date de sa
fermeture par les autorités turques et conversion
en lycée… sans élève. Les bâtiments actuels datent de 1894, reconstruits après
un séisme. Les lieux, quoique visiblement bien entretenus mais déserts sont
empreints de sérénité, d’espoir, peut-être, que de prochaines négociations
aboutiront à une réouverture.
Il est temps de redescendre pour s’attabler devant une friture et quelques meze en attendant le vapur qui nous ramènera à Kabataş.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire