Les bannières déroulées sur les murs du pavillon impérial, visibles quand
on arrive dans le quartier d’Eminönü, vers la Yeni Cami , invitent à la
curiosité.
Sans grand tapage médiatique, Jahongir Ashurov y expose ses miniatures du 12 au 27 décembre
2013.
Né à Boukhara en
1974, l’artiste ouzbek diplômé de l'école d'art Benkov de Tachkent, puise son
inspiration depuis une vingtaine d’années dans les récits de tradition orale ayant
pour thème l'histoire, la mythologie, le mysticisme, afin
de réaliser une œuvre philosophique et humaniste dans le style délicat et
poétique de la miniature persane.
Jahongir Ashurov dit aussi s’être
inspiré d’un maître de génie, Mehmet Siyah Kalem, ayant vécu au 15e
siècle et représentant l’école turkmène de Tabriz, dont l’œuvre est conservée au musée de Topkapı à Istanbul.
Ces quelques photos ne donnent évidemment qu’un pale aperçu des œuvres exposées. Le déplacement est indispensable pour en apprécier la
finesse des détails. Une loupe est d’ailleurs mise à la disposition des
visiteurs pour entrer dans un monde où la perspective, le modelé et l'ombre sont exclus.
Dématérialisation délibérée pour mieux représenter le monde spirituel et ses valeurs
intemporelles.
La plupart des
miniatures sont accompagnées d’une note explicative se rapportant à l’histoire,
la légende qui les a inspirée.
Cheikh Gurgani et son chat
Le chat du Cheikh Gurgani fit un jour ce qu’il n’avait jamais fait
auparavant : voler de la viande dans la cuisine.
Le serviteur l’ayant frappé pour son larcin, il se terra dans un coin loin
de son maître. Le Cheikh alla le chercher, lui demandant pourquoi il avait fait
ça. En réponse le chat lui ramena ses petits. Cheikh Gurgani dit alors que la stupéfaction
ne provenait pas de ce que le chat avait fait mais de la puissance de l’amour
pour sa progéniture.
Le philosophe et médecin persan Ibn Sina dit Avicenne (980-1037)
L'arche de Noé
Et bien d'autres à découvrir...
Les tableaux de Jahongir Ashurov s’alignent
dans la rampe donnant accès au pavillon impérial, par laquelle le Sultan
arrivait à cheval.
Les superbes salles du pavillon impérial sont, d’après le gardien, parfois ouvertes
au public. Si c’est le cas, ne manquez pas de prolonger la visite en passant la
porte en haut de la rampe.
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