Le Musée Pera (Fondation Suna et İnan Kıraç) accueille jusqu’au 8 janvier 2012, l’exposition “Osman Hamdi Bey ve Amerikalılar: Arkeoloji, Diplomasi ve Sanat” (Osman Hamdi Bey et les Américains: Archéologie, Diplomatie et Art).
Elle a été précédemment dévoilée aux visiteurs du musée d’archéologie et d’anthropologie de Pennsylvanie et retrace les parcours croisés du fondateur du Musée Impérial d’Istanbul Osman Hamdi Bey (1842-1910), de l’assyriologue Hermann Vollrath Hilprecht (1859-1925) et de l’archéologue-photographe John Henry Haynes (1849-1910).
L’exposition présente des dessins, lettres et carnets de voyage, des photographies et quelques vestiges archéologiques exposés pour la première fois en Turquie, ainsi que deux peintures d’Osman Hamdi Bey qui eut pour maitres Gustave Boulanger (1824-1888) et Jean-Léon Gérome (1824-1904) durant ses études en France.
Elle évoque aussi les relations diplomatiques entre les deux pays durant cette période.
Dès 1883, Osman Hamdi Bey obtint la modification de la loi relative aux antiquités et devint le responsable des fouilles menées sur le territoire. Il fut le principal interlocuteur des américains venus entreprendre des missions archéologiques à cette époque.
Sur ses ordres, la construction du bâtiment principal de l’actuel musée archéologique d’Istanbul avait commencé en 1881 et s’acheva en 1908.
Ces premiers pas dans la prise de conscience de l’existence d’un patrimoine culturel à sauvegarder et dans l’élaboration de mesures de protection n’étaient pas inutiles mais les précautions encore certainement insuffisantes. Sous divers prétextes d’études ou de restaurations, des panneaux de céramique d’Iznik, des statues et vestiges de nombreux sites antiques continuaient de quitter le pays.
Ce sujet sensible est toujours d’actualité. On ne peut ignorer que, sous couvert des missions archéologiques au 19e et début du 20e siècles, Américains et Européens ont rempli leurs musées, et avec quelle mauvaise foi ils refusent encore aujourd’hui d’en restituer les pièces les plus significatives aux pays concernés malgré leurs demandes réitérées.
Je vous signale l'exposition parisienne qui peut vous intéresser : « Éclats d’antiques. Sculptures et photographies : Gustave Mendel à Constantinople », à Paris, INHA, 2, rue Vivienne, du 24 avril au 20 juillet 2013 ; site : http://www.expo-eclats.com
RépondreSupprimerVoici le programme des conférences qui accompagnent l’exposition :
- pré-vernissage le 23 avril à 17 h , salle Vasari : présentation de l’exposition par des auteurs du catalogue et des étudiants de l’EPHE
- le 28 mai à 17 h , salle Vasari : “Gustave Mendel et Osman Hamdi Bey”, par Edhem Eldem (Université du Bosphore)
- le 12 juin à 17 h , salle Benjamin : “Tombes royales – tombes dynastiques d’Asie Mineure, un état des dernières recherches”, par Olivier Henry (Institut français d’études anatoliennes)
Vous êtes naturellement invité à l’inauguration et aux conférences.
Je vous remercie de m’avoir communiqué les informations concernant cette exposition, que je serai curieuse de visiter lors d’un prochain séjour à Paris, et dans la mesure du possible, d’assister aux conférences accompagnant l’exposition.
SupprimerAvec votre implicite autorisation, je relaierai bientôt de façon plus visible vos précisions dans un article de ce blog à l’attention de ses lecteurs parisiens.
J’ai vu dans le site officiel de l’exposition « ÉCLATS D'ANTIQUES / Sculptures et photographies : Gustave Mendel à Constantinople », le film de Patrick Guillot ayant pour titre « Le sarcophage dit d’Alexandre ». J’ai beaucoup apprécié votre lecture des scènes qui le décorent et souhaite faire partager, en ajoutant un lien dans mon blog, vos commentaires éclairés à tous les visiteurs potentiels du musée archéologique d’Istanbul. Avec mes respectueuses salutations.