Plus que quelques jours, jusqu'au 26 septembre 2010, pour
visiter l’exposition “Tatarlı - Renklerin Dönüşü” au musée Vedat Nedim Tör Yapı
Kredi, Galatasaray, Istiklal Caddesi, No.161.
Ouvert de 10h à 19h en semaine, Samedi de 10h à 18h, Dimanche
de 13h à 18h
Elle partira ensuite dans la région de la découverte du
tumulus, au musée d'archéologie d'Afyonkarahisar.
L’exposition retrace les étapes de reconstitution et
restauration de la chambre funéraire du célèbre tumulus Tatarli découvert dans
les environs de Dinar, ville actuelle à proximité de l’antique cité Kélainai,
où vécurent les rois perses de la dynastie achéménide. (Les achéménides sont
arrivés dans la région vers 546 av. notre ère. Kélainai est leur seule résidence
royale connue en Anatolie.)
Une reconstitution externe et interne du tumulus est
aussi présentée aux visiteurs ainsi qu’une reproduction des vêtements, en
particulier les pantalons avec des dessins en zigzag, tels ceux portés par les
guerriers représentés sur les frises.
La chambre funéraire en bois, datée de 470 av. notre ère, fut
pillée en 1969 et une grande partie des frises peintes furent découpées et
transportées illégalement à l'étranger. Les autres poutres en bois furent
démontées et emportées au musée d'archéologie d'Afyonkarahisar.
Quatre éléments de la frise volée ont été retrouvés dans
un musée de Munich et restitués pour permettre la reconstitution et
restauration de l'un des plus beaux exemples de l'art antique de la peinture
sur bois ayant survécu jusqu'à nos jours. Les organisateurs soulignent cet
exemple remarquable de collaboration entre deux pays, contribuant à la lutte
internationale contre le trafic d'antiquités.
Cet exceptionnel vestige permettra peut être de mieux
comprendre les modes de vie et les croyances des habitants de l'Anatolie du 5e
siècle av. notre ère.
Sur ces territoires se sont déroulés de vastes mouvements
de populations et l’on connaît encore mal les influences des différents peuples
et les relations entre les cultures locales de la Phrygie occidentale et la
Lydie, et la culture perse. Un vaste projet d’étude est entamé.
Pour le moment, il est encore prématuré d’interpréter les
illustrations colorées de la frise. Cérémonie de funérailles ou représentation
du voyage dans l’au-delà ? D'autres découvertes archéologiques nous le diront
peut être un jour…
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