mercredi 14 décembre 2011

Le palais d'Ibrahim Pacha – musée des arts turcs et islamiques

J’avais regretté d’avoir manqué l’exposition temporaire concernant les céramiques d’Iznik présentée du 28 juillet au 31 août 2011 dans l’ancien palais d’Ibrahim Pacha. Mais nos pas ne cessent de nous conduire à intervalle régulier vers le quartier, trop touristique mais toujours magique, de Sultanahmet. En ce moment, les arbres de la place se défeuillent et dévoilent peu à peu d’autres perspectives.


Sur des vestiges de tribunes de l’hippodrome byzantin, un palais fut construit probablement sous le règne de Beyazıt II vers la fin du 15e siècle ou début du 16e siècle. Il fut restauré sur l’ordre de Soliman le magnifique qui offrit la bâtisse à son favori et grand vizir Ibrahim Pacha, époux de la princesse Hatice, sœur du Sultan. Plus tard, il servit de résidence à d’autres grands vizirs puis fut utilisé entre autres comme prison et ambassade.


Le bâtiment de briques et de pierres a pu traverser les siècles et résister aussi bien que possible aux incendies et aux séismes. Il constitue un exemple rare d’architecture civile ottomane, celle-ci ayant généralement été construite en bois. Sa restauration dans la deuxième moitié du 20e siècle dura près de vingt ans.


Il abrite depuis 1983 le musée des Arts Turcs et Islamiques (fermé le lundi) qui se trouvait auparavant dans les bâtiments du complexe de la mosquée Süleymaniye.

La collection de tapis anciens depuis l’époque seldjoukide jusqu’au 17e siècle est particulièrement remarquable.



On peut aussi admirer de superbes calligraphies sur papier ou gravées dans la pierre et le métal, des marqueteries d'art incrustées de nacre, ivoire, écaille et des exemples significatifs de l’art de la céramique depuis les carreaux seldjoukides d’ornements muraux, jusqu’aux pièces produites à Iznik et Kütahya.



La section ethnographique regroupe des évocations de l’art populaire du tissage, des costumes de différentes régions de l'Anatolie, des objets utilisés dans les hammams et en particulier une jolie collection de takunya, socques en bois incrusté de nacre.


2 commentaires:

  1. j'aime bien les marqueteries et calligraphies

    merci pour cet article

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  2. Bonjour Pascal. Ce musée recèle en effet de belles collections et malgré son emplacement stratégique, il n’est pas très visité. Pourtant, le bâtiment à lui seul vaut déjà le détour.

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