samedi 26 décembre 2009
Iznik à Paris
jeudi 17 décembre 2009
"Ebru, Reflets de la Diversité Culturelle en Turquie" - Attila Durak

Un beau livre à offrir...
dimanche 13 décembre 2009
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mercredi 9 décembre 2009
Taksim Cumhuriyet Sanat Galerisi, place Taksim
Dommage que les médias ne relayent pas plus cette information.
Taksim Cumhuriyet Sanat Galerisi. Vous connaissez ?
A l’angle de la place et de la rue İstiklal, se trouve le réservoir historique ottoman datant de 1732, construit pendant le règne du Sultan Mahmut I, et désaffecté depuis longtemps. Il a été restauré pour rouvrir ses portes en décembre 2008 au rythme des expositions qui s’y déroulent.
Une occasion de voir l’intérieur de cette construction tout en longueur qui alignait autrefois ses 24 bassins remplis d’eau et les distribuait aux habitants de Pera et de Beyoğlu, et qui est devenue aujourd’hui une galerie d’art de 24 salles où l’on déambule en franchissant autant de passage voutés.
samedi 5 décembre 2009
Chapeaux feutrés à Sultanahmet
En déambulant dans les petites rues du quartier de Sultanahmet, on peut se perdre en cherchant une adresse que l’on ne trouvera peut être jamais... Et tomber en arrêt devant une vitrine étonnante…
De quoi égayer le trimestre hivernal qui ne va pas tarder maintenant à pointer son nez...
La technique de « tepme keçecilik » (fabrication par piétinement) est l’une des plus anciennes. Elle fut utilisée par les Ouïgours et amenée d’Asie Centrale en Anatolie par les Turcs. La yourte mongole des peuples nomades était recouverte de cette étoffe qui constituait un isolant efficace contre le froid et la neige. La fabrication du feutre fut probablement une découverte accidentelle. Elle remonte à quatre millénaires : des pièces de vêtement complètes ont été retrouvées en Sibérie, préservées dans la glace, à l’intérieur des tombes.
Revêtements de sol, tapis décoratifs ou tapis de prière, coussins, revêtements de selles, tentes, mais aussi des vêtements comme les capes de bergers, bottes, chaussettes, chaussons tout doux, tout chauds… Le feutre est encore fabriqué dans certaines villes comme Afyon, Şanlıurfa, Konya, Balikesir, Izmir, Kars et Erzurum.
Texte et photos publiés dans le No 42 de "La Passerelle" -Janvier 2007
mercredi 2 décembre 2009
Le marché égyptien ou marché aux épices (Mısır Carşısı)
Lieu mythique de rencontre qui m’a fait choisir l’exil…
Lieu attachant puisqu’il a lié mes pas à celui qui allait devenir ma moitié, mon compagnon de route...
Oui, c’est vrai que beaucoup ont sacrifié leur authenticité à l’attrait purement mercantile et en profitent pour arnaquer les clients de passage. Il faut quand même dire à leur décharge que les loyers sont exorbitants et qu’il faut bien vivre ! (Une des raisons de la disparition de nombreuses enseignes d’épices depuis 30 ans.)
Mais c’est encore aussi une caverne d’Ali baba où les initiés viennent chercher l’aromate, la plante médicinale qu’ils ne trouveront pas ailleurs, où les habitués s’attardent longuement pour bavarder avec un marchand devenu avec le temps un confident, un conseiller discret…
Laissons de côté toutes les boutiques de souvenirs, les bijouteries et autres vendeurs de babioles et revenons aux origines quand les commerçants du lieu n’étaient qu’épiciers et apothicaires.
L’incendie de 1940 imposa une suspension totale des activités commerciales pendant 3 ans et une grande restauration fut effectuée en 1955. C’est à partir de ce moment que les commerces se diversifièrent mais l’aspect des boutiques d’épices resta inchangé jusque dans les années 70. Le commerçant servait les clients derrière un comptoir barrant l’accès, la boutique elle-même n’étant qu’une sorte d’entrepôt.
Des spécialistes de fruits secs ou d’épices, il y en a encore une douzaine sur les 86 magasins que renferme le bazar.
C’est là que vous trouverez les meilleurs produits, racines, bulbes, graines, baies, fruits, fleurs, feuilles, poudres ou essences pour confectionner des pâtisseries et des plats savoureux :
Des fruits secs classiques, raisins, abricots, figues, dattes, amandes, noisettes, pignons de pins, pistaches… à l’exotique pulpe de tamarin (demir hindi), indispensable pour la confection des chutneys et boissons acidulées… en passant par le petit dernier à la mode en ce moment : l’airelle rouge ou canneberge dont les vendeurs n’ont retenu que le nom anglais : cranberry (en turc : yaban mersini)
Des épices parfumées aux noms évocateurs, bien connus (poivres, safrans, piments, gingembre, cumin, clou de girofle, cannelle…) et d’autres moins (macis, cubèbe, cardamome, badiane…)
Et aussi des plantes aromatiques (thym, menthe, sauge, estragon…), des tisanes (tilleul, verveine, mauve ou aigremoine…) qui ont toutes des propriétés particulières et que nous utilisons le plus souvent sans les connaître, par habitude… et d’autres que nous n’utilisons pas par ignorance.
Une mise en garde cependant… Ne demandez pas au marchand de s’improviser médecin, il n’y est pas autorisé. Ne vous prenez pas non plus pour des apprentis sorciers. L’utilisation des plantes n’est généralement pas anodine… Mais tout un chacun a ses petites recettes…
Vous découvrirez aussi que les guirlandes de légumes séchés, aubergines, courgettes, poivrons, combos et autres... n’ont pas une fonction décorative mais que leur utilisation est très appréciée dans la cuisine turque.
Et si vous cherchez les introuvables… sucre candi à la ficelle pour vos liqueurs… sel marin au naturel pour votre moulin ou pour faire cuire une viande en croute… ne désespérez plus !
Enfin, puisque l’on évoque les spécialités culinaires, impossible de faire l’impasse sur le célèbre restaurant Pandeli, situé au 1er étage du bazar égyptien, à gauche après l’entrée face au pont de Galata et auquel on accède par un escalier aux marches usées par les visiteurs. On dit qu’il profite abusivement aujourd’hui d’une réputation d’excellence acquise il y a près de 100 ans. Ce n’est sans doute pas totalement faux mais le décor désuet et l’ambiance feutrée exercent encore leur charme et lui font mériter l’indulgence que certains veulent bien encore lui accorder.
Cette petite visite guidée est aussi l’occasion d’informer que depuis le printemps 2009, le marché égyptien ouvre ses portes également le dimanche.
lundi 30 novembre 2009
Escapade à Edirne
Les jours fériés du Bayram nous en ont donné l’occasion.
Edirne est à environ 2h d’Istanbul par l’autoroute. L’aller-retour dans la journée est donc possible pour apprécier le chef d’œuvre de Koca Mimar.
Sinan, Le Grand Architecte, a vécu pendant la période qui a constitué l'âge d'or ottoman. Né le 15 avril 1489 à Kayseri et mort le 17 juillet 1588 à Istanbul, il a réalisé, durant sa longue vie, des travaux en tant que premier architecte sous le règne de trois souverains: Soliman Ier le Magnifique, Selim II et Murad III.
Son rôle fut considérable dans la conception et la mise en œuvre de nombreux chefs-d’œuvre architecturaux symbolisant la puissance de l'Empire.
Rarement satisfait de ses réalisations, il chercha toute sa vie la perfection. Mais lui-même considérait la réalisation de la Mosquée Selimiye comme un travail de maître.
Le brouillard qui enveloppe Edirne à notre arrivée dans la ville est tel qu’on ne voit pas les 4 minarets de la mosquée qui fut édifiée de 1566 à 1574 pour le Sultan Selim II… il va falloir attendre pour découvrir leur élégance… et leurs 70m et quelques… qui s’élancent vers le ciel.
L’intérieur ne manque pas d’attrait de toute façon… Grandiose, magnifique, tous les superlatifs viennent à l’esprit pour qualifier la grande coupole d’un diamètre de plus de 31m, l’impression d’espace, de clarté que les huit piliers qui la soutiennent, n’arrivent pas à limiter… les dimensions de Sainte-Sophie sont dépassées.
La lumière pénètre à flot par des centaines d’ouvertures aux vitraux incolores aux niveaux supérieurs, colorés pour ceux qui se trouvent au niveau inférieur.
Les éléments décoratifs soulignent sans alourdir l’espace…
La dentelle de pierre du minbar est remarquable…
Appliqué sur l’un des écoinçons, un superbe « arbre de vie » attire l’attention, sur l'autre, ce sont des motifs rumi-hatayi.
Le brouillard s’obstinant à nous boucher la vue, nous nous dirigeons vers la mosquée aux trois balcons, Uç şerefli camii, construite en 1447 sous le règne du sultan Murat II.
Elle prend son nom des 3 balcons du plus haut de ses 4 minarets tous différents, dont l’un est torsadé. Trois escaliers différents mènent à chacun des balcons. (Une idée reprise par Sinan dans la construction des minarets de la Selimiye).
C’est la première mosquée ottomane coiffée d’une coupole centrale. Ce qui deviendra une caractéristique de la période classique. La salle de prière est de forme rectangulaire prononcée et remarquable.
Le nom de l’architecte n’est pas connu mais des textes mentionnent qu’il serait originaire de Konya et qu’il aurait été paralysé des mains et des pieds.
Le Caravansérail construit en 1554 par Mimar Sinan, à la demande de Rüstem Pacha, puissant vizir de Soliman le Magnifique a été restauré en 1972 pour devenir un hôtel.
Il y a 39 chambres au premier étage, et 41 chambres au deuxième étage.
Aux alentours du bazar d’Edirne, datant du XVe siècle, dont les portes étaient closes pendant ces jours fériés, de nombreux marchands ont installé à même le sol, leurs corbeilles de savons colorés.
Apres avoir enfin déniché un köfeci nous avons gouté au helva delicieux d’un fabricant à l’ancienne mode : "Hesatlar helva" qui vend sa production dans la rue piétonne d’Edirne.
Il est temps de découvrir enfin la silhouette de la mosquée de Selim - puisque la brume a enfin consenti à ne plus nous cacher ses quatre minarets à 3 balcons (Şerefe) installés sur les quatre côtés de la plateforme carrée et qui s’élancent maintenant vers le ciel bleu - et s’émerveiller encore du génie de Mimar Sinan qui a su intégrer, assimiler les influences byzantines, iraniennes et qui a eu le talent d'interpréter l'héritage reçu de l'Anatolie pour en faire une synthèse d’éléments architecturaux typiquement ottomans, en fixer les règles et la structure de l'époque classique avec ses proportions et ses ornements caractéristiques....
La visite du complexe religieux de Beyazıt II construit en 1484-85, avec le Musée de l'Histoire de la Psychiatrie sera pour une autre fois. Les méthodes de soins appliquées à cette époque méritent une attention toute particulière.
http://www.kultur.gov.tr/FR/Genel/BelgeGoster.aspx?4C64CBA40EAEACBD6407999D5EC50F89F973CA0C42468A31
Nous quittons Edirne sans avoir eu le temps de découvrir tous les vestiges de l’ancienne capitale ottomane (de 1367 à 1458). Nous reviendrons quand les jours seront plus longs…