Depuis de longues années fermés au public pour restauration, on peut découvrir les trois mausolées des sultans Mehmet III, Selim II et Murat III depuis le 18 septembre 2009 et la visite est gratuite… pour le moment !
On y accède par une entrée située dans la rue qui mène au palais de Topkapı et non par l’entrée de Ste Sophie.
Le premier mausolée sur la gauche, le plus récent, est celui du sultan Mehmet III qui fut édifié par l'architecte Dalgıç Ahmet Ağa et achevé en 1608. Sa décoration intérieure présente des faïences d’Iznik du 17e siècle.
Le premier mausolée sur la gauche, le plus récent, est celui du sultan Mehmet III qui fut édifié par l'architecte Dalgıç Ahmet Ağa et achevé en 1608. Sa décoration intérieure présente des faïences d’Iznik du 17e siècle.
Le suivant, celui du sultan Selim II, dont la construction octogonale fut achevée en 1577 est l’œuvre de l’architecte Sinan (1491-1588). Les faïences d’Iznik qui décorent l’intérieur et la façade sont remarquables de finesse.
Le troisième est celui du sultan Murad III construit en 1599 par l'architecte Davud Ağa sur un plan hexagonal. L'intérieur est décoré de magnifiques faïences d’Iznik où le fameux rouge corail est omniprésent.
On termine la visite par le petit mausolée des princes, à la décoration très sobre, construit pour 4 fils et une fille de Murad III. On attribut sa construction à Sinan vers la fin de sa vie.
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A propos des panneaux encadrant l’entrée du mausolée de Selim II, on peut noter que celui de gauche est une copie réalisée à la fin du 19e siècle par les ateliers de Choisy le roi, (fabrique de céramique qui fournira la plus grande partie des revêtements du métro parisien). La différence est visible à l’œil nu et la substitution n’a pu avoir lieu à l’insu des autorités locales de l’époque.
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En effet c’est en 1895 que l’original a été vendu au Louvre par un collectionneur : Albert Sorlin Dorigny.
Frédéric Hitzel, chercheur au CNRS, défend la bonne fois de ce collectionneur qui cherchait avant tout à protéger ces merveilles qui, selon Albert Sorlin Dorigny, étaient menacées de pillage.
Il faut reconnaître qu’au 19e siècle, période pendant laquelle l’Europe s’entichait d’art oriental, l’empire ottoman ne s’émouvait pas trop de l’éparpillement de son patrimoine et en particulier de ses céramiques.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui ! Les photos sont même interdites le plus souvent (mais pas encore ici), plus pour éviter les repérages mal intentionnés que pour protéger les céramiques des dommages éventuels causés par les flashs des touristes
.Frédéric Hitzel, chercheur au CNRS, défend la bonne fois de ce collectionneur qui cherchait avant tout à protéger ces merveilles qui, selon Albert Sorlin Dorigny, étaient menacées de pillage.
Il faut reconnaître qu’au 19e siècle, période pendant laquelle l’Europe s’entichait d’art oriental, l’empire ottoman ne s’émouvait pas trop de l’éparpillement de son patrimoine et en particulier de ses céramiques.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui ! Les photos sont même interdites le plus souvent (mais pas encore ici), plus pour éviter les repérages mal intentionnés que pour protéger les céramiques des dommages éventuels causés par les flashs des touristes
Publié dans le No 53 de "La Passerelle" -octobre, novembre,décembre 2009 et réactualisé.
Des articles passionnants! L'émerveillement continue et ça me tente de plus en plus de venir découvrir cette ville d'Istanbul. Merci. Françoise
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