samedi 21 décembre 2013

Exposition de miniatures à Eminönü

Les bannières déroulées sur les murs du pavillon impérial, visibles quand on arrive dans le quartier d’Eminönü, vers la Yeni Cami, invitent à la curiosité.



Sans grand tapage médiatique, Jahongir Ashurov y expose ses miniatures du 12 au 27 décembre 2013.



Né à Boukhara en 1974, l’artiste ouzbek diplômé de l'école d'art Benkov de Tachkent, puise son inspiration depuis une vingtaine d’années dans les récits de tradition orale ayant pour thème l'histoire, la mythologie, le mysticisme, afin de réaliser une œuvre philosophique et humaniste dans le style délicat et poétique de la miniature persane.
Jahongir Ashurov  dit aussi s’être inspiré d’un maître de génie, Mehmet Siyah Kalem, ayant vécu au 15e siècle et représentant l’école turkmène de Tabriz, dont l’œuvre est conservée au musée de Topkapı à Istanbul.
Ces quelques photos ne donnent évidemment qu’un pale aperçu des œuvres exposées. Le déplacement est indispensable pour en apprécier la finesse des détails. Une loupe est d’ailleurs mise à la disposition des visiteurs pour entrer dans un monde où la perspective, le modelé et l'ombre sont exclus. Dématérialisation délibérée pour mieux représenter le monde spirituel et ses valeurs intemporelles.
La plupart des miniatures sont accompagnées d’une note explicative se rapportant à l’histoire, la légende qui les a inspirée.   


Cheikh Gurgani et son chat
Le chat du Cheikh Gurgani fit un jour ce qu’il n’avait jamais fait auparavant : voler de la viande dans la cuisine.
Le serviteur l’ayant frappé pour son larcin, il se terra dans un coin loin de son maître. Le Cheikh alla le chercher, lui demandant pourquoi il avait fait ça. En réponse le chat lui ramena ses petits. Cheikh Gurgani dit alors que la stupéfaction ne provenait pas de ce que le chat avait fait mais de la puissance de l’amour pour sa progéniture.



Le philosophe et médecin persan Ibn Sina dit Avicenne (980-1037)


L'arche de Noé
Et bien d'autres à découvrir...








Les tableaux de Jahongir Ashurov  s’alignent dans la rampe donnant accès au pavillon impérial, par laquelle le Sultan arrivait à cheval.


Les superbes salles du pavillon impérial sont, d’après le gardien, parfois ouvertes au public. Si c’est le cas, ne manquez pas de prolonger la visite en passant la porte en haut de la rampe.




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