mardi 26 novembre 2013

Musée de Galatasaray

En décembre 2010, lors d’une de mes déambulations dans la rue piétonne du quartier de Beyoğlu, j’avais remarqué la réouverture de l’ancienne poste transformée en centre culturel de Galatasaray et faisant face au lycée homonyme. Si le premier étage est consacré à l’histoire de l’établissement d’enseignement francophone, le deuxième retrace celle du club sportif.


Cette fois accompagnée d’amis beaucoup plus intéressés que moi aux prouesses et déboires de l’équipe de foot connue au delà des frontières, nous avons franchi la porte pour grimper au second étage. Il s’agit en fait d’un véritable musée qui expose tous les trophées remportés jusqu'à ce jour, mais aussi une collection de photos et documents d’archives concernant le club omnisport depuis sa création en 1905 par Ali Sami Yen. 

Statue de cire de Ali Sami Yen

Ajoutons que si ce musée n’est ouvert ici que depuis peu de temps, il est l’un des premiers du monde sportif.







C’est en 1915 qu’il s’installa dans un local à Kalamış (rive asiatique) puis déménagea en 1919 dans l’enceinte du lycée où il n’était que chichement accessible au public quelques heures le mercredi de 13h à 17h.
Depuis décembre 2009, on peut le visiter du mardi au dimanche de 10h à 19h, Istiklal Caddesi No: 90 Beyoglu, Istanbul   


Quant aux couleurs du club, rouge et jaune orangé, Ali sami Yen affirmait qu’elles avaient été choisies par hasard en voyant l’association de deux tissus évoquant les ondulations d’une flamme qui ne manquerait pas de stimuler l’ardeur des équipes et de les porter vers de nombreuses victoires. 
Une autre version était cependant avancée par Bekir Sıktı, co-fondateur, qui s’appuyait sur la légende de Gül Baba, transmise par Evliya Çelebi: le poète jardinier offrit une rose rouge et une rose jaune au sultan Beyazıt II de passage devant son jardin au retour de la chasse et forma le souhait qu’une école soit édifiée à cet endroit. 
Elle sera effectivement construite en 1481 avec l’objectif de former des cadres civils et militaires de l'Empire ottoman. Reconstruite en 1838 après un incendie, l'école du Palais de Galata sera restructurée en 1867 sous le règne du sultan Abdülaziz par le ministre français Victor Duruy et sera renommée lycée impérial, puis à partir de 1924 lycée de Galatasaray. Ainsi le rouge et le jaune seraient associés depuis plusieurs siècles à l'école. Il était donc logique que ces couleurs représentent aussi le club.

Pour son premier anniversaire Elvan a reçu de son grand-père un équipement complet, le faisant ainsi entrer dans le rang des supporters sans lui demander son avis. Pour la photo, il n’a endossé que le maillot… 

Crédit photos: Armelle


mercredi 20 novembre 2013

Escapade automnale sur l’île de Burgaz

Un rayon de soleil fait naître des envies de partir se promener loin de la foule et du bruit.


Burgazada, l’une des cinq îles habitées de l’archipel (Büyükada, Heybeliada, Kınalıada, Sedef adası) est une destination idéale à une heure de vapur depuis l’embarcadère de Kabataş. Les mouettes et goélands accompagnent la traversée et se chamaillent pour attraper les morceaux de simit que leur lancent les passagers.


Une fois débarqué, il ne vous reste plus qu’à flâner au gré de votre fantaisie dans les ruelles du village. Villas et pavillons cossus ou petites maisons coquettes attendent paisiblement le retour de leurs propriétaires qui rentreront ce soir… en fin de semaine ou dans quelques mois…


Les escaliers colorés d'Istanbul, version insulaire!


Un arbre sous protection!




Les volets de la maison-musée de Sait Faik Abasiyanik (Adapazarı, 1906 – Istanbul, 1954), sont clos.


Le refuge du nouvelliste, romancier et poète qui a influencé la littérature turque moderne, n’est, semble-t-il, pas visitable en arrière saison. Par contre, si le cœur vous en dit, vous pouvez découvrir quelques uns de ses recueils de nouvelles. Le Café du coin (Mahalle Kahvesi -1950), traduit du turc par Rosie Pinhas-Delpuech et préfacé par Enis Batur, a été publié par les éditions Bleu autour en juin 2013, faisant suite aux publications récentes de  Le Samovar (paru en turc en1936), Un homme inutile (Lüzumsuz Adam paru en turc en 1948), Un serpent à Alemdag, (Alemdağ’da Var Bir Yilan paru en turc en 1954) et Un point sur la carte, choix de nouvelles les plus représentatives de l’auteur et paru aux éditions Souffles en 1988.


Les phaétons, attendent le client, mais grimper l’un ou l’autre sentier qui mène au sommet de la colline sera l’occasion de grappiller les arbouses acidulées de ce curieux petit arbre qui porte sur ses rameaux à la fois les fleurs de l’année en clochettes et les fruits plus ou moins mûrs nés des fleurs de l'année précédente.



Les paysages qui s’offrent au regard méritent bien qu’on prenne tout son temps pour s’imprégner de ces instants de quiétude.



A l’horizon, la rive asiatique d’Istanbul, tout près et très loin…