lundi 19 décembre 2011

La soupe de tarhana

Cette soupe traditionnellement préparée en Turquie depuis des siècles est sans doute l’ancêtre des soupes déshydratées en sachets, dans une version sans conservateur ni colorant artificiel, sans rehausseur de goût.
On la consomme surtout l’hiver, mais sa fabrication se fait à la fin de l’été pour profiter des légumes gorgés de soleil.

La préparation est à base de farine, sel, yaourt, tomates, oignons, poivrons, ingrédients auquels peuvent s’ajouter d’autres légumes comme des céleris-raves. La pâte doit être bien pétrie. La fermentation la fait gonfler pendant quelques jours et puis on en fait des petites boules aplaties qu’on laisse sécher à l'ombre, dans un endroit sec, chaud et bien ventilé. On les émiette au fur et à mesure du séchage. C’est un travail long et délicat qui requière beaucoup de patience car la quantité est souvent impressionnante. La préparation n’est jamais destinée à une consommation individuelle. Elle fera l’objet d’une large distribution familiale. Il y a presque toujours une grand-mère, une tante, une cousine qui vous fait cadeau d’un bocal, d’un sac de tissu contenant le précieux mélange granuleux, de couleur orangée.


Nous regretterons longtemps celui que nous donnait Tata Ülya. Elle nous a quittés en emportant son secret, une bonne dose de savoir-faire et beaucoup d’amour…

On prépare la soupe en diluant quelques cuillères dans de l’eau froide. Porté à ébullition, le mélange épaissit et devient onctueux. On y rajoute ce que l’on veut, menthe séchée ou croûtons frits avec un peu de piment.
On en trouve aussi de fabrication artisanale sur les marchés et en sachets produits par différentes marques... Mais, faut-il le préciser, la comparaison n'est pas de mise!   

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