samedi 18 décembre 2010

Fragon dans la forêt de "Belgrad"




















Dans la forêt de Belgrad, j’ai photographié du fragon épineux ou petit-houx, en me disant que ça ferait une couverture convenable pour le numéro hivernal de "La Passerelle".
A l’approche de la nouvelle année nous avons l’habitude de voir les marchandes de fleurs à la sauvette proposer aux passants ces bouquets vert et rouge, couleurs qui rappellent une autre tradition liée spécifiquement au vrai houx qui, étendant miraculeusement ses branches, aurait protégé l’enfant Jésus du roi de Judée, Hérode, voulant massacrer tous les nouveau-nés de la ville de Bethléem pour éliminer celui que les Sages annonçait comme le roi des juifs.

Le fragon, lui aussi épineux, n’a cependant rien à voir avec le houx, sinon la similitude des baies rouges et d’un feuillage persistant qui leur donnent une vocation ornementale au moment des fêtes.
Alors que le houx est toxique, le fragon est reconnu depuis l’antiquité pour les propriétés médicinales de son rhizome, confirmées par des scientifiques contemporains, justifiant son utilisation dans le traitement des troubles veineux et diurétiques. Les botanistes l’appellent ici tavşanmemesi. Les jeunes pousses au printemps sont parait-il comestibles. D’où ma sympathie pour cette plante bienfaitrice… au détriment d’une éventuelle crédulité pour les miracles !
Et en regardant la photo j’ai pensé à ces marchandes de fleurs qui attachent patiemment, avec des bouts de fil, d’autres petites baies rouges aux branches de ce fragon qui lui, semble-t-il, ne sait pas conserver les siennes. (Celles que j’ai photographiées sont authentiques, mais combien de temps vont-elles rester sans se détacher ?)
... A suivre

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