mardi 20 avril 2010

Fermeture de l'association "ELELE"

Tristesse et désolation…

Lors de mes séjours parisiens, j’avais eu l’occasion de découvrir ce lieu d’écoute et d’échanges fructueux, au 20 rue de la Pierre Levée dans le 11e arrondissement.
Ce vrai lieu de double culture et de partage, avait par la suite déménagé au 8 rue Martel dans le 10e , sans que l'enthousiasme des uns et des autres ne soit entamé.
Il vient de fermer ses portes.
Je tiens à apporter mon modeste soutien en relayant l’information… et le lien de la pétition:
http://jesigne.fr/sign/list/pourqueviveelele

"Main dans la main" fut le programme de l’association bien nommée "elele", qui a développé depuis 25 ans un accompagnement social et professionnel pour les ressortissants turcs et la population issue de cette migration.
Des échanges interculturels, des formations, des actions pour les droits des femmes et la lutte contre toutes les formes de violences à leur encontre, des activités diverses permettant l’insertion et l’autonomisation des femmes et des enfants pour une meilleure intégration dans la société française ont été mis en place avec succès et reconnus d’utilité publique…
Mais l'association a été obligée de déposer le bilan suite à la décision de la part des deux ministères de tutelle de ne pas renouveler leurs conventions, et qui s’est concrétisée par la fin des subventions.

Madame Gaye Petek, directrice de « Elele », a fait une déclaration le vendredi 9 avril 2010, à la mairie du Xème arrondissement de Paris expliquant la décision du conseil d’administration de refuser les financements soumis à l’avenir à des appels d’offres du secteur privé, limitant la liberté d’action de l’association et justifiant donc sa fermeture contrainte et forcée.

Extraits du dernier bulletin d'information d'Elele
« …Nous avons cherché à construire des passerelles et aspiré à une meilleure intégration de chacun afin de réussir ce «vivre ensemble» cher à la République… »
« …J’ai, au seuil de la fin de cette histoire, une pensée pour toutes les personnes, salariées, bénévoles, qui ont fait ELELE avec moi, pour mon équipe actuelle dont je salue la dignité face à l’épreuve, pour les milliers de migrants qui trouvaient réponses, soutien, accompagnement, pour les centaines de femmes victimes de violence qu’ELELE rassurait, pour celles qui venaient y apprendre le français et qui se sentent « lâchées » par cette France qui leur parle pourtant «d’identité nationale». Je pense à tous ces jeunes franco-turcs et au désaveu de leur aspiration : la reconnaissance de leur diversité. Je voudrais leur dire que l’important, comme le disait le poète, « c’est de ne pas se rendre ». Peut-être un jour y aura-t-il des petits bourgeons d’ELELE et puis forcément, nous nous reverrons dans d’autres circonstances, à travers d’autres chemins partagés main dans la main... »
Gaye Petek

2 commentaires:

  1. C'est dégueulasse !!!!!

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  2. Oui! t'as raison Bibi!Et en tant que présidente de l'association des familles franco-turques, "La Passerelle", j'espere que tu as signé la pétition! (Voir le lien dans mon texte)

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